Malak Alaywe, la jeune Libanaise devenue le symbole des manifestations antipouvoir en lançant un coup de pied dans l'entrejambe d'un garde ministériel a été convoquée mercredi par la justice militaire et sera jugée à partir de novembre, a indiqué une source judiciaire.
Le 17 octobre, le jour du début du mouvement de contestation inédit contre la classe politique jugée corrompue, Malak Alaywe avait donné un coup de pied dans l'entrejambe d'un garde du corps du ministre de l'Education de l'époque, qui était armé d'un fusil automatique. La vidéo avait été partagée de manière virale sur les réseaux sociaux, inspirant même des artistes qui avaient immortalisé la scène.
La jeune femme fait l'objet de poursuites judiciaires depuis l'année dernière mais se trouve en liberté. Elle a été convoquée par la justice militaire et son procès s'ouvrira à partir de novembre prochain pour coup porté à un officier et outrage aux forces de sécurité, a indiqué à l'AFP la source judiciaire.
La contestation, déclenchée par l'annonce d'une taxe sur les appels via la messagerie WhatsApp aussitôt annulée, avait mobilisé certains jours jusqu'à des centaines de milliers de personnes à travers le pays. Le mouvement dénonce une classe politique dominée par les mêmes familles depuis des décennies et accusée de corruption et d'incompétence, incapable de redresser une économie en déliquescence.
Début février, Human Rights Watch (HRW) a dénoncé la comparution de civils devant la justice militaire en marge du soulèvement. Elle a évoqué des "craintes" concernant "les tentatives des autorités d'éliminer l'opposition".
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commentaires (8)
Ils ont décidé de recycler l'armée et d'en faire des gardes du corp et de laisser les frontières aux mains des vendus. Des voyous tabassent les manifestants et agressent les FSI sans être inquiétés et un coup de pied à un soit disant militaire habillé en civile et on est convoqué par le tribunal militaire? La justice au Liban est à vitesse variable, pour les gens honnêtes la sentence tombe immédiatement et pour les malfrats on lance des enquêtes interminables. Dans certains cas, même quand la sentence tombe on l'ignore et on protège les assassins et les voleurs puisqu'ils sont des membres de leur famille ou de leur parti. NON MILLE FOIS NON À LA CORRUPTION DE LA JUSTICE ET AU CLIENTÉLISME.
Sissi zayyat
11 h 25, le 20 février 2020