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Économie - Crise

Le FMI met la pression sur les dirigeants libanais, un gestionnaire d’actifs britannique rachète des eurobonds de mars

La directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a commenté vendredi l’envoi à l’institution d’une demande officielle d’aide technique de la part du Liban, estimant que les autorités ne devaient « plus perdre de temps pour régler des problèmes qui ont été ignorés pendant beaucoup trop longtemps ».

« Le pays est dans une situation critique », a ajouté Mme Georgieva, au cours d’un entretien avec la journaliste Hadley Gamble de la chaîne américaine CNBC lors de la Conférence internationale de Munich sur la sécurité, avant de confirmer que le FMI allait bien envoyer une équipe technique qui jugera « au mieux de la situation ».

Le Liban, qui connaît actuellement la pire crise économique depuis la guerre civile (1975-1990), croule sous une dette d’environ 90 milliards de dollars libellée en livres mais aussi en dollars, soit plus de 150 % de son Produit intérieur brut. Ses institutions font également face à un vaste mouvement de contestation qui perdure depuis le 17 octobre dernier, tandis que ses citoyens subissent depuis des mois des restrictions bancaires unilatérales et illégales adoptées par le secteur en réaction à la crise.

En mars, le pays devra rembourser 1,2 milliard de dollars d’eurobonds – des obligations d’État émises en dollars – arrivant à échéance. Réuni en fin de semaine dernière, le nouveau gouvernement formé le 21 janvier par Hassane Diab s’est accordé deux semaines pour trancher cette question. Signe de l’urgence, le gouvernement a officiellement adressé mercredi une demande au FMI pour obtenir l’assistance technique évoquée par Mme Georgieva lors de son intervention.

Mais la question du remboursement de la dette en dollars divise : alors qu’une partie des responsables ne veut pas entendre parler d’un défaut, un autre camp estime nécessaire de restructurer la dette dès maintenant pour ne pas davantage retarder l’échéance. C’est dans ce contexte que Greylock Capital Management, un fonds d’investissement spéculatif, a annoncé la semaine dernière avoir formé un groupe avec d’autres détenteurs d’eurobonds afin de négocier avec l’État libanais en cas de restructuration.

Mais la marge de manœuvre du Liban pourrait se retrouver réduite suite au rachat ces derniers mois par le gestionnaire d’actifs britannique Ashmore de plusieurs titres de dette arrivant en échéance en mars et qui étaient pour la plupart détenues par des banques libanaises. Selon des informations relayées vendredi dernier sur Twitter par le député de Zahlé Michel Daher, le fonds détiendrait pas moins de 304 millions de dollars de titres de cette échéance, soit plus de 25 % du total et plus que l’ensemble des banques libanaises réunies (300 millions) ou de la Banque du Liban (270 millions). Contacté par L’Orient-Le Jour, Ashmore n’a pas souhaité commenter.

La directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a commenté vendredi l’envoi à l’institution d’une demande officielle d’aide technique de la part du Liban, estimant que les autorités ne devaient « plus perdre de temps pour régler des problèmes qui ont été ignorés pendant beaucoup trop longtemps ».« Le pays est dans une situation...

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Vautours. À combien ils ont racheté les titres et combien ils en veulent maintenant?

PPZZ58

23 h 39, le 17 février 2020

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Commentaires (1)

  • Vautours. À combien ils ont racheté les titres et combien ils en veulent maintenant?

    PPZZ58

    23 h 39, le 17 février 2020

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