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Société - Sécurité

Trois soldats tués dans le Hermel dans des circonstances mal élucidées

Un gang de voleurs de voitures mis en cause ; les funérailles des sergents-chefs Ali Ismaïl et Ahmad Ahmad et du soldat Hassan Ezzeddine ont été célébrées hier.

Au cours de la cérémonie en l’honneur des trois soldats tombés dans une embuscade au Hermel, dimanche. Photo ANI

L’armée a rendu hommage hier à trois soldats tués dimanche dans une embuscade au Hermel dans la Békaa-Nord, au cours d’une cérémonie militaire organisée devant l’hôpital Batoul, où leurs corps avaient été transportés. Les dépouilles mortelles des trois militaires ont ensuite été remises aux familles et leurs funérailles célébrées dans leurs villages natals. L’incident a plongé le pays, et particulièrement les régions d’où sont originaires les victimes, dans une atmosphère de deuil et de colère.

Les victimes sont le sergent-chef Ali Ismaïl, 36 ans, marié et père de deux enfants, originaire de la localité de Brital, dans la région de Baalbeck ; le sergent-chef Ahmad Karam Haïdar Ahmad, 32 ans, également marié et père de deux enfants, habitant à Mansoura, dans la Békaa-Ouest ; et le soldat Hassan Ezzeddine, 27 ans, célibataire et originaire de Ersal, localité frontalière de la Syrie.

Selon l’armée, les trois soldats faisaient partie d’une patrouille des services de renseignements qui pourchassait un voleur de voiture dans la région de Machrafé, dans le Hermel. « La patrouille s’est retrouvée prise dans une embuscade et a essuyé des tirs », a indiqué l’armée dans un communiqué. L’institution, qui a d’abord indiqué que « deux soldats ont été tués et trois autres blessés », a ensuite annoncé qu’un troisième soldat était décédé des suites de ses blessures. Selon l’armée, dans l’échange de tirs, le conducteur du véhicule volé a été tué et l’un des tireurs a été arrêté.

Alors que l’armée n’a pas donné plus de détails sur cet incident, un responsable du Hermel, qui a requis l’anonymat, a indiqué à notre correspondante Sarah Abdallah que le malfaiteur arrêté appartient à la tribu des Dandache.

Par ailleurs, selon la source citée, le tireur blessé, qui appartient aussi à la tribu des Dandache, ne serait autre qu’un père de famille à qui on aurait, par erreur, annoncé la mort de son fils dans l’incident. Fou de rage, cet homme se serait rendu sur les lieux, où il aurait été blessé par les tirs de l’armée.

Toujours selon la source citée, il se pourrait que les victimes ne soient pas tombées au cours d’un échange de tirs entre elles. Des témoins soulignent en effet que les vêtements des trois soldats tués et de la victime civile étaient déchirés. Il se peut donc que les quatre hommes en soient venus aux mains, mais qu’ils n’aient pas échangé de coups de feu. Ils auraient par conséquent été atteints par les balles d’un des membres du réseau de voleurs de voitures. Mais cette version n’a pas été confirmée par une source officielle.

« Soupape de sécurité »

Dimanche, les hommages à l’armée se sont multipliés de la part des responsables. Le Premier ministre Hassane Diab a condamné cette attaque. « Cette embuscade porte atteinte à la stabilité du pays, au moment où l’armée joue un rôle essentiel pour la protéger. La troupe reste la soupape de sécurité de la patrie et toute agression contre elle est une agression contre les Libanais », a-t-il dit.

« Avec espoir, volonté et détermination, nous œuvrons ensemble pour rétablir la sécurité et la justice au Liban. Nous saluons l’armée libanaise, ses commandants, officiers et soldats », a de son côté écrit sur son compte Twitter la ministre de la Défense, Zeina Acar Adra.

« Toute attaque contre l’armée constitue une attaque contre le peuple libanais », a déclaré pour sa part le ministre de l’Intérieur Mohammad Fahmi sur Twitter. « L’armée représente le cœur de la nation », a-t-il ajouté.

Pour le mufti de la République Abdellatif Deriane, l’armée est « une soupape de sécurité » et « le protecteur de la nation ». Le président du Conseil supérieur chiite, Abdel Amir Kabalan, a dénoncé « un acte perfide et lâche ». Le cheikh Akl druze, Naïm Hassan, a affirmé que l’armée était « une garantie essentielle de la paix civile ».

Le Parti socialiste progressiste a appelé à la « solidarité pour éviter les débordements sécuritaires ». Dimanche, le courant du Futur avait lui aussi condamné l’attaque, affirmant qu’il s’agit d’un « acte criminel qui appelle à plus de fermeté face aux groupes qui enfreignent la loi et violent le prestige de l’État et de ses institutions ». Enfin, le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a salué hier le courage des soldats tombés et adressé ses condoléances au commandant en chef de l’armée.

L’armée a rendu hommage hier à trois soldats tués dimanche dans une embuscade au Hermel dans la Békaa-Nord, au cours d’une cérémonie militaire organisée devant l’hôpital Batoul, où leurs corps avaient été transportés. Les dépouilles mortelles des trois militaires ont ensuite été remises aux familles et leurs funérailles célébrées dans leurs villages natals. L’incident a...

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