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Le HCR exprime ses craintes d'une "dégradation de la situation des réfugiés au Liban"

Une réfugiée syrienne et son enfant devant sa tente à Ersal, le 9 janvier 2019. Photo d'archives REUTERS/Zeina Alhoujeyri

Le Haut comité de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a exprimé vendredi ses "craintes" d'une dégradation de la situation des réfugiés au Liban, qui connaît depuis plusieurs mois sa pire crise financière depuis la guerre civile ainsi qu'un mouvement de contestation de grande ampleur contre la classe politique depuis le 17 octobre.

Dans ce contexte, des sit-in sont régulièrement organisés devant le siège du HCR à Beyrouth. La représentante de l'agence onusienne au Liban, Mireille Girard, a affirmé, dans un communiqué, "comprendre les peurs et frustrations" de ces manifestants, dont beaucoup sont des réfugiés, mais les a appelés à "ne pas franchir les limites fixées par la loi". Elle a démenti "des campagnes de désinformation qui font croire que si des manifestants restent dans le froid ou se font arrêter, ils seront plus rapidement relocalisés dans un pays tiers". 

Mme Girard a par ailleurs souligné que nombre de réfugiés au Liban sont "profondément touchés par l'aggravation de la crise économique et vivent sous le seuil de pauvreté". "Malgré la générosité remarquable du Liban, les défis auxquels doivent quotidiennement faire face les réfugiés sont immenses", a-t-elle insisté. Elle a indiqué que, dans ce cadre, le HCR a pu "étendre son programme d'aide hivernale", permettant à 900.000 réfugiés et de nombreuses familles libanaises vulnérables d'obtenir de l'aide. Et la responsable onusienne de souligner toutefois que ce soutien de l'Agence est "fortement restreint par les limitations budgétaires", ce qui l'oblige à donner la priorité aux personnes dans les situations les plus précaires. 

Avec une population de quatre millions d'habitants, le Liban affirme accueillir entre 1,5 million et deux millions de Syriens, dont un million inscrits comme réfugiés auprès de l'ONU et une grande majorité vivent dans des conditions de vie précaires. Régulièrement, des voix s'élèvent au sein de la classe politique et dans les médias pour réclamer leur départ, mettant en avant la fin des combats dans plusieurs régions syriennes et leur reprochant de contribuer aux difficultés économiques du pays.

Ces réfugiés, comme l'ensemble de la population libanaise, sont touchés de plein fouet par la crise économique et financière que traverse le Liban, où environ un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale, tandis que le chômage, qui atteint plus de 30% chez les jeunes, n'a eu de cesse de grimper ces dernières années. A cette crise s'ajoute une restriction de l'accès au dollar américain sur le marché libanais, liée à une augmentation des taux auprès des changeurs, qui impacte fortement de nombreux secteurs. 

Le Haut comité de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a exprimé vendredi ses "craintes" d'une dégradation de la situation des réfugiés au Liban, qui connaît depuis plusieurs mois sa pire crise financière depuis la guerre civile ainsi qu'un mouvement de contestation de grande ampleur contre la classe politique depuis le 17 octobre. Dans ce contexte, des sit-in sont régulièrement organisés...