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Trump va ajouter "quelques pays" à son programme contesté d'interdiction de voyage aux Etats-Unis



Donald Trump à Davos, le 22 janvier 2020. REUTERS/Jonathan Ernst

Donald Trump a annoncé mercredi que son administration s'apprêtait à ajouter "quelques pays" à sa liste controversée d'Etats dont les ressortissants sont interdits de voyage aux Etats-Unis ou en tout cas soumis à d'importantes restrictions pour y entrer.

"Nous ajoutons quelques pays. Nous devons rester en sécurité. Notre pays doit être en sécurité", a martelé le président américain à Davos en marge du Forum économique mondial.

Le milliardaire républicain, qui a fait de la lutte contre l'immigration un des ses principaux chevaux de bataille, a précisé que les noms de ces pays seraient annoncés "très prochainement".

Le Wall Street Journal a rapporté que l'administration Trump prévoyait d'ajouter sept Etats africains et asiatiques.

Il s'agirait, selon le quotidien, du Nigeria, du Bélarus, de l'Erythrée, du Kirghizstan, de la Birmanie, du Soudan et de la Tanzanie.

Leurs ressortissants ne feraient pas forcément l'objet d'une interdiction totale de voyage aux Etats-Unis, mais certaines catégories de visas américains seraient limitées, a ajouté le journal en citant des responsables de l'administration. Il a affirmé que la décision serait annoncée formellement lundi, après d'ultimes arbitrages.

Un premier ensemble d'interdictions de voyage ou de restrictions d'entrée aux Etats-Unis avait été dévoilé abruptement juste après l'entrée en fonction du président Trump fin janvier 2017, visant principalement des pays à majorité musulmane.

La mesure, immédiatement baptisée "muslim ban" ou "décret anti-musulmans" par ses détracteurs, avait provoqué de très vives critiques aux Etats-Unis comme au sein de la communauté internationale.

"Risque excessif"
Elle a été combattue en justice lors d'une âpre bataille qui a obligé le gouvernement à revoir sa copie à plusieurs reprises.

L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), en pointe de la lutte contre le texte, a tenté de prouver l'existence de préjugés anti-musulmans durables chez Donald Trump, en rappelant sa promesse de campagne présidentielle d'interdire l'entrée des Etats-Unis aux musulmans. Une déclaration qui avait provoqué un émoi planétaire.

La Cour suprême des Etats-Unis a finalement validé mi-2018 une troisième mouture du décret anti-immigration qui interdit le territoire américain de façon permanente aux ressortissants de six pays, pour la plupart à majorité musulmane: Yémen, Syrie, Libye, Iran, Somalie et Corée du Nord.

La nouvelle liste évoquée par le Wall Street Journal soulève plusieurs questions et risque, si elle est confirmée, d'alimenter de nouvelles polémiques.

Le Nigeria est par exemple le pays le plus peuplé d'Afrique et une de ses principales économies; l'administration Trump a affiché un soutien très clair au gouvernement de transition soudanais et négocie un retrait du Soudan de sa liste noire des pays soutenant le terrorisme; enfin, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait récemment programmé une visite au Bélarus, même si elle a dû être reportée.

Interrogé lors d'un déplacement en Jamaïque, Mike Pompeo a refusé de dévoiler la liste des nouveaux pays concernés. Mais il a abondé dans le sens du milliardaire républicain.

"Je souligne simplement que notre politique a toujours été de faire en sorte d'assurer la sécurité nécessaire", a-t-il expliqué. Il a ajouté que Washington voulait "travailler avec chaque pays afin qu'il mette en place des règles qui font que lorsque leurs ressortissants viennent aux Etats-Unis, nous soyons sûrs qu'ils ne représentent pas un risque excessif pour les Etats-Unis".

"Donc nous allons continuer à évaluer" la situation de chaque pays, a ajouté le secrétaire d'Etat. "Nous avons le devoir de garantir que l'Amérique soit protégée quand les gens se rendent aux Etats-Unis depuis n'importe quel pays tiers."

Donald Trump a annoncé mercredi que son administration s'apprêtait à ajouter "quelques pays" à sa liste controversée d'Etats dont les ressortissants sont interdits de voyage aux Etats-Unis ou en tout cas soumis à d'importantes restrictions pour y entrer. "Nous ajoutons quelques pays. Nous devons rester en sécurité. Notre pays doit être en sécurité", a martelé le président ...