De gauche à droite et de haut en bas : photos postées sur Twitter par Dima Sadek, Lucien Bourjeily, @atallahshatha, Khaldoun Gharzeddine, @sh_azaaa et Chady Khalaf.
Une campagne de solidarité avec les manifestants blessés au niveau des yeux par des tirs des forces de l’ordre lors des heurts du week-end dans le centre-ville faisait le buzz hier sur les réseaux sociaux, sous le hashtag : « Arrêtez de viser les yeux. »
Cette campagne consiste à poster des selfies avec une main couvrant l’un des deux yeux, en solidarité avec les protestataires atteints à l’œil, notamment par des balles en caoutchouc. Deux jeunes hommes ayant perdu l’usage d’un œil, Ayman et Rabih, étaient toujours hospitalisés hier à l’Hôtel-Dieu de France, selon des sources hospitalières.
« Les forces de sécurité et ceux qui les dirigent ont visé les yeux, la tête et le visage des protestataires. Ceux qui aveuglent la jeunesse libanaise sont des criminels injustes et brutaux », a écrit le réalisateur Lucien Bourjeily sur son compte Twitter, dans un message accompagné d’une photo de lui, un œil couvert.
« Les révolutionnaires de Nabatiyé se solidarisent avec les révolutionnaires qui ont perdu un œil », écrit également une utilisatrice de Twitter, sachant que l’un des blessés est originaire de cette région.
Des ONG et défenseurs des droits humains ont également dénoncé un usage excessif de la force par les services de sécurité. Human Rights Watch les a accusés sans ambiguïté d’avoir « tiré des balles en caoutchouc en visant les yeux ».
En fin de semaine, la brigade antiémeute déployée à l’entrée d’une avenue menant au Parlement a tiré des balles en caoutchouc, des grenades lacrymogènes et utilisé ses canons à eau pour repousser les manifestants qui cherchaient à marcher sur le Parlement. Ceux-ci leur ont lancé des pierres arrachées au revêtement des murs et fracassées, des pétards et parfois des panneaux de signalisation, des bornes et des arbustes arrachés des trottoirs.
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