« Révolution contre l’État corrompu », « A bas le règne des voyous ! » « A bas le règne des banques ! », scandaient les manifestants, reprenant les slogans répétés à Beyrouth. « La violence affichée par certains manifestants est le résultat de plus de 30 ans d’économie et de politique violentes. Les gens sont excédés parce que les politiciens n’ont toujours rien fait, alors qu’ils manifestent depuis plus de 90 jours. Les gens ont faim, ils sont en train de perdre leurs emplois, certains se sont même suicidés, ils ont été poussés à bout », a affirmé à L’Orient-Le Jour Jad, la trentaine. « Beaucoup d’expatriés ont envie de rentrer au pays mais l’économie va mal, il n’y a pas de travail ou d’électricité... On essaie donc de bâtir un pays où on pourrait éventuellement revenir un jour », a-t-il ajouté.Wadih, un autre trentenaire, souhaite « montrer à ceux qui sont au Liban que nous sommes solidaires dans ces moments difficiles, dans l’espoir de pouvoir changer quelque chose ». « J’espère pouvoir un jour rentrer au pays », lance-t-il.
Pour Zeina, 50 ans, ce qui se passe aujourd’hui est « le résultat de toutes les mauvaises politiques adoptées depuis 1975 ». « La plupart de ceux qui sont partis l’ont fait car il n’y a pas de travail au Liban. On manifeste aujourd’hui pour le changement », souligne-t-elle.
Les plus commentés
Pourquoi était-il inscrit "Tel Aviv" sur la carlingue d'un avion à l'AIB ?
Des « zones sûres » en Syrie pour les réfugiés ? Trop tôt pour le dire, persistent les ONG
Journée de commémoration ce 26 avril à Tripoli : les Mamelouks à l’honneur