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Monde - Syrie

Bombardements et combats meurtriers semblent signer la fin d’une trêve à Idleb

Vue aérienne d'un quartier d'Ariha, dans la province d'Idleb, détruit par des frappes aériennes du régime syrien, Omar Haj Kadour/AFP

Des dizaines de civils et de combattants ont péri depuis mercredi dans des bombardements et d’intenses combats entre les forces du régime syrien et des groupes jihadistes dans la province d’Idleb (Nord-Ouest), selon une ONG, semblant enterrer une trêve annoncée par Moscou.

Cette escalade intervient au lendemain de la mort de 18 civils dans des frappes du régime sur la ville d’Idleb et met en péril la trêve annoncée le 9 janvier par Moscou, allié du régime, censée avoir débuté dimanche après sa confirmation par la Turquie – parraine de groupes rebelles dans la région.

« Les combats ont éclaté vers minuit mercredi au sud de la ville de Maarret al-Naamane, en même temps que de violents bombardements malgré la trêve russo-turque », a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Le régime et ses alliés ont repris deux villages dans leur avancée vers Maarret al-Naamane et se trouvent désormais à sept kilomètres de cette ville stratégique, selon l’OSDH qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.

Sur les 39 morts, 22 combattaient dans les rangs des jihadistes et rebelles, et la majorité d’entre eux faisaient partie de Hay’at Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’el-Qaëda), d’après l’OSDH. Les 17 autres combattants tués sont des combattants du régime et de milices alliées, selon M. Abdel Rahmane.

Mercredi, des frappes aériennes du régime ont tué 18 civils dans la ville d’Idleb, dont la province fait partie des derniers bastions échappant encore au contrôle de Damas, selon l’OSDH. Hier, l’agence officielle syrienne SANA a cité une source militaire selon laquelle ces « opérations militaires et le ciblage de terroristes (...) s’inscrivent dans le cadre de la réponse aux tirs (adverses) et au ciblage récurrent de civils » par les groupes jihadistes et rebelles. Le quotidien prorégime al-Watan a de son côté imputé « l’effondrement du cessez-le-feu » aux « organisations terroristes » qui ont « violé » la trêve en attaquant des sites de l’armée syrienne.

Des raids aériens menés Damas et Moscou se poursuivaient hier, selon l’OSDH qui a fait état de dizaines de frappes visant principalement la ville de Maarret al-Naamane et ses environs.

Ces frappes et les combats dans la nuit semblent reléguer le cessez-le-feu à la catégorie des nombreuses trêves mort-nées en Syrie, en guerre depuis mars 2011.

L’Union européenne a indiqué que la reprise des combats était une « énorme source de préoccupations » et appelé à l’arrêt des combats. Selon la diplomatie européenne, les opérations militaires du régime et de son allié russe « ne font pas de distinction entre les cibles militaires et les cibles civiles ».

Le régime, qui contrôle désormais plus de 70 % du territoire, s’est maintes fois dit déterminé à reconquérir cette province, dominée par les jihadistes du HTS.

Source : AFP

Des dizaines de civils et de combattants ont péri depuis mercredi dans des bombardements et d’intenses combats entre les forces du régime syrien et des groupes jihadistes dans la province d’Idleb (Nord-Ouest), selon une ONG, semblant enterrer une trêve annoncée par Moscou.Cette escalade intervient au lendemain de la mort de 18 civils dans des frappes du régime sur la ville d’Idleb et...

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