Plusieurs médias, notamment en ligne, ont annoncé hier que le centre commercial LeMall de Sin-el-Fil (banlieue de Beyrouth), qui se déploie dans l’ensemble immobilier accueillant également l’hôtel Hilton Habtoor, allait bientôt fermer ses portes, alors que la crise économique et financière que subit le pays depuis plusieurs mois menace un grand nombre d’entreprises.
Contacté par L’Orient-Le Jour, Georges Kamal, PDG de LeMall – Acres Development Holding (qui gère les trois centres commerciaux de l’enseigne dans le pays), n’a pas souhaité faire de commentaires. « Jusqu’à maintenant nous n’avons pas communiqué à ce sujet et il s’agit uniquement d’affirmations relayées dans les médias (…). Si nous avons quelque chose à annoncer, nous préparerons un communiqué que nous transmettrons à tout le monde », a-t-il déclaré, sans confirmer ni infirmer l’information notamment relayée hier par le site Beirut.com.
Selon ce dernier, « l’administration de LeMall Sin-el Fil aurait annoncé à ses employés la fermeture du centre commercial dans les deux mois. » Le site ajoute que le centre emploie 500 personnes, « dont une majorité ne recevaient plus que la moitié de leurs salaires depuis environ deux mois ». L’administration du centre aurait indiqué que la crise économique était devenue « insurmontable » et que le centre « ne pouvait plus maintenir ses opérations plus longtemps ». Rien n’aurait en revanche été annoncé concernant les deux autres centres commerciaux gérés par la holding, à Dbayeh (Metn) et Saïda (Liban-Sud).
L’accélération de la dégradation de la situation économique et financière du pays cette année – qui a viré à la crise de liquidités et du change – est en train de pousser de plus en plus de sociétés à licencier du personnel, sur fond de crise institutionnelle et de manifestations contre le pouvoir qui se poursuivent depuis le 17 octobre. Une conjoncture qui devrait aggraver le taux de chômage au Liban qui est déjà élevé, 11,4 % de la population active, en comptant les résidents étrangers pour lesquels le taux d’emploi est plus élevé. Le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans a atteint 23,3 % tandis que celui chez les jeunes diplômés culmine à 35,7 %, un pourcentage qui ne tient pas compte des Libanais résidant déjà à l’étranger.
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NI MOI NON PLUS ! LES GENS SAVENT LA SITUATION DU BORDEL !
LA LIBRE EXPRESSION
17 h 39, le 14 janvier 2020