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Le Japon défend son système judiciaire avant la conférence de Ghosn

L'ex-patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, quittant la prison de Tokyo, le 25 avril 2019. REUTERS/Issei Kato

L'arrestation et l'inculpation de Carlos Ghosn reposaient sur des bases judiciaires solides et respectueuses des droits de la défense, a insisté mardi devant quelques journalistes un responsable du gouvernement japonais, réfutant les critiques lancées depuis l'étranger.

"L'expression de justice de l'otage, souvent employée vis-à-vis du système japonais, n'a pas lieu d'être, car il n'est pas exact que les interrogatoires visent à obtenir des aveux", a affirmé ce responsable dont le nom ne peut être cité.

"Les arrestations se font sur la base de soupçons avérés, immédiatement notifiés à l'intéressé, avec un mandat d'arrêt délivré par un juge, et les inculpations reposent sur des pièces à conviction", a-t-il développé.

Les droits de la défense sont garantis, selon lui: "Certes, l'avocat n'est pas présent lors des interrogatoires, mais une personne en garde à vue peut garder le silence et consulter son défenseur à tout moment".

"Tous les interrogatoires sont enregistrés en audio et vidéo. C'est le choix que nous avons fait au terme de longs débats", a-t-il insisté en réponse à des critiques virulentes découlant notamment des protestations émises par Carlos Ghosn et ses proches.

Dans le cas de M. Ghosn, "le bureau des procureurs a expliqué que le tribunal avait estimé inévitable de l'arrêter et de le maintenir en détention compte tenu du risque que M. Ghosn, se sachant objet d'investigations, ne quitte le Japon, détruise des éléments de preuves et influence des personnes en lien avec ses malversations présumées", a encore souligné le responsable.

Le fait que M. Ghosn ait été libéré sous caution in fine prouve selon ce responsable que la justice japonaise garantit les droits de la défense, puisque cette liberté sous condition, sans surveillance 24H/24, "a été motivée par le tribunal par la nécessité de lui donner assez d'occasions de voir ses avocats et préparer son procès".

M. Ghosn n'avait cependant pas le droit de voir ou parler à sa femme sans autorisation spéciale du juge, ce dont il n'a cessé de se plaindre.

"Ce n'est pas parce qu'il est interdit à une personne de contacter des membres de sa famille en raison de risque de destruction de preuves que cela est inhumain", a tranché le responsable.

Lundi, dans un communiqué, un des avocats français de Carlos Ghosn, François Zimeray, a attaqué frontalement le gouvernement japonais, l'accusant "d'avoir délibérément voulu écraser M. Ghosn", et fustigé une justice japonaise "incapable d'organiser un procès équitable".

L'arrestation et l'inculpation de Carlos Ghosn reposaient sur des bases judiciaires solides et respectueuses des droits de la défense, a insisté mardi devant quelques journalistes un responsable du gouvernement japonais, réfutant les critiques lancées depuis l'étranger. "L'expression de justice de l'otage, souvent employée vis-à-vis du système japonais, n'a pas lieu d'être, car il...