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Liban - Contestation

Tripoli marche contre la sédition

Certains tentent de provoquer un conflit entre sunnites et chiites, dit Rifi à « L’OLJ ».

À bas la sédition du pouvoir confessionnel, proclamait une banderole en tête de la manifestation hier à Tripoli. Photo ANI

Les Tripolitains sont descendus hier dans la rue pour proclamer leur unité face aux tentatives de sédition, après une nuit marquée par des incidents qui ont fait craindre des troubles dans la capitale du Liban-Nord.

« À bas la sédition du pouvoir confessionnel », proclamait une grande banderole brandie en tête du cortège, qui est parti de la place al-Nour, cœur de la contestation dans la capitale du Liban-Nord. « Révolution contre le confessionnalisme, révolution contre le sectarisme », répétaient en chœur les manifestants, qui ont sillonné les rues de la ville à l’appel des organisations représentant la société civile, les étudiants et les professions libérales. Ils brandissaient des drapeaux libanais et des pancartes proclamant « non à la guerre civile, oui à un Liban libre et uni ».


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Dans la nuit de mardi à mercredi, des hommes circulant à moto s’étaient rassemblés devant le domicile du mufti de Tripoli, cheikh Malek Chaar, et avaient commis des actes de vandalisme. Selon un communiqué de l’armée, ces hommes qui criaient des insultes ont ensuite lancé des cocktails Molotov sur le sapin de Noël qui se trouvait sur le rond-point al-Nini et qui a pris feu.

Mais une source de sécurité dans la ville indique à notre correspondante Ornella Antar que les deux incidents étaient distincts. Selon cette source, les jeunes gens qui se sont rendus devant le domicile du mufti voulaient protester contre les excuses adressées par ce dernier, au nom des habitants de Tripoli, au président du Parlement et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, pour les insultes proférées par certains manifestants venus en renfort dimanche à Beyrouth lors de la mobilisation contre M. Berry. « Deux hommes à moto qui n’avaient rien à voir avec ce groupe ont mis le feu au sapin sur le rond-point al-Nini, a assuré cette source. Quand ils ont appris ce qui s’était produit, les jeunes qui se trouvaient devant la maison du mufti ont accouru sur la place al-Nour pour protéger l’autre sapin qui s’y trouvait », ajoute-t-elle.

Les services de renseignements ont indiqué avoir arrêté trois hommes accusés des troubles de la nuit. Le groupe des Gardiens de la ville, des volontaires qui maintiennent l’ordre sur la place al-Nour, ont remis sur pied le sapin du rond-point al-Nini.


(Lire aussi : Qui a ordonné la répression dans le centre-ville de Beyrouth ?)


L’épouvantail de la guerre civile
Le mutfti Chaar est entré en contact avec le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, lui demandant de libérer les manifestants arrêtés pour vandalisme. « J’espère que les personnes responsables au sein du mouvement de contestation ne permettront à aucune personne infiltrée d’intégrer leurs rangs et de porter atteinte à leur réputation », a-t-il ajouté. Interrogé par L’OLJ, l’ancien ministre de la Justice Achraf Rifi affirme qu’après avoir tenté de « brandir l’épouvantail de la guerre civile, en orchestrant par exemple des incidents entre (le quartier chiite de) Chiyah et (le quartier chrétien de) Aïn el-Remmané, le Hezbollah et ses alliés essayent à présent de jouer la carte de la guerre confessionnelle entre sunnites et chiites », en ressortant par exemple une ancienne vidéo pour provoquer la sédition.

Il fait référence à une vidéo dans laquelle un homme originaire de Tripoli insultait les dirigeants et les symboles de la communauté chiite. Cette vidéo avait mis le feu aux poudres dans plusieurs régions du pays dans la nuit de lundi à mardi, des partisans d’Amal et du Hezbollah attaquant plusieurs places de la contestation. L’homme, Samer Sidaoui, habitant en Grèce, a été désavoué par sa famille avant de présenter ses excuses, affirmant avoir agi sous l’emprise de l’alcool.

M. Rifi affirme que toutes ces tentatives, « menées par des parties douteuses et des groupes à la solde de la contre-révolution, sont vouées à l’échec ». « La révolution est pacifique et le restera. Les manifestants sont conscients des tentatives de les entraîner vers la violence, mais ils s’y opposeront », assure l’ancien ministre.



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commentaires (1)

MAIS A LA PREMIERE OCCASION ON OUBLIE LES SLOGANS ET ON BRULE L,ARBRE DE NOEL ERIGE EN SIGNE DE COEXISTENCE ET DU VIVRE ENSEMBLE. CE N,EST PAS SEULEMENT A TRIPOLI MAIS PARTOUT DE MEME. ON A VU CE QUI S,EST PASSE CES DERNIERS JOURS A BEYROUTH, SAIDA, NABATIEH KAFARREMMANE ET A LA BEKAA OU ILS ONT BRULE DES TENTES ET DES VOITURES AUX CRIS DE CHI3A... CHI3A... C,EST UN PAYS DE SLOGANS VIDES !

MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

05 h 58, le 19 décembre 2019

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Commentaires (1)

  • MAIS A LA PREMIERE OCCASION ON OUBLIE LES SLOGANS ET ON BRULE L,ARBRE DE NOEL ERIGE EN SIGNE DE COEXISTENCE ET DU VIVRE ENSEMBLE. CE N,EST PAS SEULEMENT A TRIPOLI MAIS PARTOUT DE MEME. ON A VU CE QUI S,EST PASSE CES DERNIERS JOURS A BEYROUTH, SAIDA, NABATIEH KAFARREMMANE ET A LA BEKAA OU ILS ONT BRULE DES TENTES ET DES VOITURES AUX CRIS DE CHI3A... CHI3A... C,EST UN PAYS DE SLOGANS VIDES !

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    05 h 58, le 19 décembre 2019

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