Le président libanais Michel Aoun a réclamé mardi une enquête de la Force intérimaire des Nations unies au Liban après l'entrée et la présence pendant sept heures d'un navire de forage de pétrole grec, agissant pour le compte d'Israël, dans le bloc 9 de la Zone économique exclusive (ZEE) du Liban.
"Le Liban refuse toute atteinte à ses droits légitimes sur ses eaux territoriales", a déclaré le chef de l'Etat qui a reçu au palais de Baabda le commandant de la Finul, le général italien Stefano Del Col, en présence notamment du ministre d'Etat sortant pour les Affaires de la présidence, Salim Jreissati. "Les violations maritimes israéliennes de la souveraineté libanaise sont tout aussi sérieuses que les violations terrestres et aériennes qu'Israël continue de commettre", a-t-il ajouté selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Le bloc 9, dont une portion (environ 8 % selon Total qui dirige le consortium avec qui le Liban a signé en 2018 son premier contrat d’exploration pour deux blocs de sa ZEE, dont le bloc 9) est au centre d’une dispute frontalière entre le Liban et Israël, devra en principe connaître le forage de son premier puits fin 2020.
La semaine dernière, la ministre sortante de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani, avait officiellement octroyé au consortium mené par le Français Total et composé de l’italien Eni et du russe Novatek l’autorisation de creuser un premier puits dans le bloc n° 4, situé au centre de la zone économique exclusive du pays. Une formalité qui s’inscrit dans le prolongement normal du processus d’exploration lancé en 2018 avec la signature du contrat entre l’État et le consortium – une première dans l’histoire du pays – et qui doit permettre de confirmer ou non le potentiel du pays en termes de découvertes commercialisables d’hydrocarbures.
Par ailleurs, l'armée libanaise et le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, ont répondu aux informations diffusés dans la matinée selon lesquelles un hélicoptère britannique qui survolait le bloc 9 a atterri au siège de la Finul à Naqoura.
"L'armée tient à préciser que cet hélicoptère militaire de fabrication britannique, qui effectue des missions de surveillance (menées par le contingent brésilien), a décollé d'un navire brésilien de la Finul pour faire des travaux de maintenance à Naqoura, entre 7 h du matin et 15 h, dans le cadre d'un programme fixé à l'avance", indique un communiqué de la troupe publié dans la matinée.
"Cet hélicoptère, de fabrication britannique, est un appareil brésilien appartenant aux forces navales de la Finul, a confirmé M. Tenenti. L'appareil avait décollé d'un navire de la Finul et a atterri à Naqoura pour des travaux de maintenance de routine. Lorsque ces travaux se sont achevés, l'hélicoptère est revenu sur son navire", a expliqué le porte-parole.
Lire aussi
Le consortium Total-Eni-Novatek officiellement autorisé à creuser le puits du bloc 4
LA BATEAU CHAVIRE ET L,INCOMPETENT CAPITAINE SCRUTE L,HORIZON . QUELLE INCOMPETENCE ET QUELLE BLAGUE.
20 h 39, le 17 décembre 2019