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Nos Lecteurs ont la Parole - Pascale STEPHAN

La femme à la bougie

La femme à la bougie.

Une bougie, des chants, des cris, des émotions, des larmes, des cœurs brisés et toujours de l’amour et que de l’amour !

La femme libanaise c’est un poème de liberté parachuté dans un endroit hostile et agressif en plein milieu d’un passage entre l’Occident et l’Orient. Elle est suspendue, en équilibre entre son attachement aux coutumes et usages de son Orient, d’un côté, et son ouverture d’esprit aux mouvances et aux progressions de l’Occident, d’un autre.

C’est un bouquet, d’éclatantes couleurs, bien garni, bien fleuri dans une terre de désolation et de souffrance. Une terre ténébreuse où les autres fleurs flétrissent, noircissent et se dessèchent de leur liberté de bouger, de s’épanouir et de distribuer leurs pollens vertueux au gré des vents.

La femme libanaise symbolise le combat pacifique continuel et l’impulsion permanente vers le droit à l’égalité avec les hommes, des hommes qu’elle a elle-même mis au monde et qui sont sa fierté et son aboutissement, son couronnement et sa réussite. Je pense à vous toutes, nos mamans.

C’est une Aphrodite, un mythe, par la beauté qu’elle incarne et le charme exotique qu’elle symbolise, je pense à toi Georgina, je pense à toi Jessica...

Un rayon de soleil qui éclaire le monde à son passage par son éducation et par son engagement pour la défense des droits des hommes et des femmes. Je pense à toi Amal...

Une femme d’esprit qui a subi la mutilation pour avoir usé de sa liberté d’expression avec son talent de journaliste chevronnée. Je pense à toi May...

Un esprit brillant et intègre, qui s’invite tous les jours dans nos cœurs et nos esprits et qui ose défier par son courage et sa détermination les plus grands sur les plateaux radio et télé. Je pense à toi Hala...

C’est une personnalité influente, une femme de conviction, visionnaire, intelligente et créative, redoutable et hautement positionnée pour prendre les décisions les plus conséquentes dans des groupes internationaux et des firmes transnationales. Je pense à toi Leila et à toi Élissar...

Une source d’inspiration pour de grands poètes et écrivains, une idole glorifiée. Je pense à toi Rindala...

Une chanteuse au rayonnement planétaire qui interprète les plus belles chansons d’amour, d’optimisme et d’espérance. Une chanteuse engagée, glorifiant son admiration infinie pour son pays et interprétant ses meilleures mélodies en son honneur. Une homophonie splendide qui se traduit en une prière, l’une des plus sacrées, pour le protéger et le garder entier et invincible. Je pense à toi Fayrouz et à toi Magida...

C’est aussi une chanteuse lyrique qui interprète ses plus beaux airs d’opéra en libanais en interpellant l’humanité entière et en l’appelant « mon frère ». Je pense à toi Rima...

Une Jeanne d’Arc, c’est la nôtre, une révolutionnaire dans son esprit et sa volonté de vivre librement et de s’émanciper des contraintes imposées injustement, et arbitrairement, c’est une Marianne aussi et c’est la nôtre, porteuse de valeurs inaliénables, elle symbolise la liberté, l’égalité, la fraternité et la tolérance. Je pense à toi la femme à la bougie.

Et cette bougie c’est chacune de nous, mes compatriotes libanaises, cette bougie qui brûle et qui s’enflamme toujours paisiblement pour illuminer son monde, lui montrer sa compassion, lui lancer un appel d’espoir et lui offrir sa coupe d’amour. Je pense à vous toutes nos précieuses revolutionnaires.

Et toi Nadine, je ne t’ai pas oubliée, tu t’es investie à envoyer un formidable message, un des plus sublimes, un des plus inoubliables à travers ton excellent film Et maintenant on va où ?

Pertinente ta question « Et maintenant on va où ? »

On va vers un pays digne de ses femmes, de leur combat et de leur engagement !

Un pays digne de leur intelligence et de leur pouvoir, convenant à leurs aspirations et à leurs ambitions, un pays à la hauteur de ce message de paix qu’elles nous ont projeté.

Pour l’amour de nos enfants et leur bonheur.

Pour la femme à la bougie, notre fierté nationale.

On doit y arriver !

Gandhi avait bien raison quand il avait dit, il y a bien longtemps : « Si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes. »

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

Une bougie, des chants, des cris, des émotions, des larmes, des cœurs brisés et toujours de l’amour et que de l’amour ! La femme libanaise c’est un poème de liberté parachuté dans un endroit hostile et agressif en plein milieu d’un passage entre l’Occident et l’Orient. Elle est suspendue, en équilibre entre son attachement aux coutumes et usages de son Orient, d’un...

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