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Près de 130 rebelles libérés par Riyad et rapatriés au Yémen

Photo AFP / Mohammed HUWAIS

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a rapatrié jeudi à Sanaa 128 rebelles yéménites libérés par l'Arabie saoudite, au moment où les efforts se multiplient pour mettre fin à la guerre au Yémen.

Les anciens détenus sont arrivés à l'aéroport de Sanaa à bord de trois avions du CICR et ont été accueillis par les chefs rebelles houthis et leurs familles, selon un correspondant de l'AFP sur place. Certains étaient en chaise roulante, d'autres relevaient des pans de leurs robes blanches pour montrer des plaies aux correspondants de presse.

"Le traitement que nous avons reçu (en Arabie saoudite) était très mauvais", a dit un ancien prisonnier de 35 ans, Abdel Raqib al-Abadi. "Mes sentiments sont indescriptibles. Puisse Dieu ramener tous les blessés et prisonniers à leur mères et leurs familles", a dit la mère d'un autre ex-détenu.

Une coalition militaire sous commandement saoudien intervient au Yémen depuis 2015 pour soutenir les forces loyales au gouvernement face aux rebelles houthis qui se sont emparés de la capitale Sanaa et d'autres régions du pays.

La coalition avait fait état mardi de la libération prochaine de 200 prisonniers houthis. Le CICR s'est félicité dans un communiqué de ces libérations et espéré qu'elles seraient suivies d'autres.

Le rapatriement fait suite à une baisse des attaques menées par les rebelles contre l'Arabie saoudite voisine, et les déclarations début novembre d'un responsable saoudien évoquant l'existence d'un "canal" de discussions avec les houthis pour mettre fin à la guerre.

Les violences se poursuivent dans le pays mais avec une moindre intensité.

"Au moins dix civils ont été tués et 22 blessés, dont quatre enfants et une femme" dans une attaque mercredi dans un marché de Saada (nord), selon l'ONU. Une semaine plus tôt, une attaque a causé la mort de dix civils au même endroit, dont des migrants éthiopiens.

"Toutes les attaques aveugles contre des civils violent le droit international humanitaire", a dénoncé jeudi dans un communiqué la coordinatrice humanitaire de l'ONU au Yémen, Lise Grande.

Lundi, huit rebelles ont été tués dans des raids aériens de la coalition à Hodeida (ouest), selon des responsables locaux. Les belligérants au Yémen avaient accepté d'échanger 15.000 prisonniers dans le cadre d'un accord signé en 2018 en Suède sous l'égide de l'ONU, dont toutes les clauses n'ont pas encore été appliquées.

La guerre au Yémen a tué, selon diverses organisations humanitaires, des dizaines de milliers de personnes, essentiellement des civils, depuis 2015.

Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, selon l'ONU qui évoque régulièrement la pire crise humanitaire au monde.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a rapatrié jeudi à Sanaa 128 rebelles yéménites libérés par l'Arabie saoudite, au moment où les efforts se multiplient pour mettre fin à la guerre au Yémen. Les anciens détenus sont arrivés à l'aéroport de Sanaa à bord de trois avions du CICR et ont été accueillis par les chefs rebelles houthis et leurs familles, selon un ...