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Le "jihadiste bloqué" entre Grèce et Turquie va être renvoyé aux USA, selon Ankara

Rencontre à Washington entre les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et américain Donald Trump le 13 novembre 2019. REUTERS/Tom Brenner/File Photo

Coincé depuis plusieurs jours entre la Turquie et la Grèce, un Américain soupçonné d'avoir combattu au sein du groupe jihadiste Etat islamique (EI) va finalement être renvoyé aux Etats-Unis, a affirmé Ankara jeudi.

"Les procédures nécessaires pour le renvoi en Amérique du combattant terroriste étranger ont débuté après que la partie américaine s'est engagée à accepter son retour au pays et à lui fournir un document de voyage", a déclaré le ministère turc de l'Intérieur, cité par l'agence de presse étatique Anadolu.

L'individu, identifié par les médias turcs comme un Américain d'origine jordanienne, avait été conduit lundi à un poste-frontière avec la Grèce dans la province d'Edirne (nord-ouest de la Turquie) en vue de son expulsion. Mais la police grecque lui a interdit l'entrée sur son territoire et l'homme s'est retrouvé bloqué dans la zone tampon à la frontière.

D'après les médias turcs, les gendarmes turcs lui donnent depuis lundi à manger et à boire et, la nuit tombée, le laissent dormir dans un véhicule, avant de le renvoyer à l'aube vers l'hermétique frontière grecque.

La déclaration du ministère turc de l'Intérieur intervient au lendemain d'une rencontre à Washington entre les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et américain Donald Trump.

La Turquie a commencé lundi à expulser des membres présumés de l'EI qu'elle détient.

Jeudi, sept Allemands, dont quatre femmes, et un Britannique, soupçonnés de liens avec l'EI, ont été expulsés vers leur pays respectif, selon le ministère de l'Intérieur turc.

A Londres, la police britannique a annoncé l'arrestation d'un homme âgé de 26 à son arrivée à l'aéroport de Heathrow sur un vol en provenance d'Istanbul. Il est soupçonné d'avoir "préparé des actes terroristes", selon la police.

D'après le quotidien Hürriyet, Ankara compte dans un premier temps expulser 959 personnes, dont près de 600 Irakiens et Syriens, mais aussi une trentaine de ressortissants de pays européens.

Ankara affirme détenir quelque 1.500 membres présumés de l'EI, ainsi que des membres de leurs familles.

Longtemps soupçonnée d'avoir laissé les jihadistes traverser sa frontière pour rejoindre la Syrie après le début du conflit qui déchire ce pays depuis 2011, la Turquie, frappée par plusieurs attentats commis par l'EI, a rejoint en 2015 la coalition antijihadiste.

Coincé depuis plusieurs jours entre la Turquie et la Grèce, un Américain soupçonné d'avoir combattu au sein du groupe jihadiste Etat islamique (EI) va finalement être renvoyé aux Etats-Unis, a affirmé Ankara jeudi."Les procédures nécessaires pour le renvoi en Amérique du combattant terroriste étranger ont débuté après que la partie américaine s'est engagée à accepter son retour...