La tension est à nouveau montée mercredi après-midi à Jal el-Dib, dans le Metn, où des coups de feu ont été tirés par un individu et des bagarres ont éclaté entre manifestants anti-pouvoir et riverains partisans du président de la République, Michel Aoun.
De premières échauffourées avaient éclaté lorsque des habitants excédés ont tenté de rouvrir les routes bloquées par les manifestants en colère au lendemain d'un discours du président Aoun qui a remis le feu aux poudres. Selon les images de la LBCI, un conducteur a tiré plusieurs coups de feu en direction des manifestants, sans faire de blessés, avant d'être arrêté par les forces de l'ordre. Des manifestants ont alors saccagé le véhicule de cet individu, scandant des slogans hostiles au chef de l'Etat. Des dizaines d'hommes et femmes restaient dans la rue alors que la police tentaient de calmer la situation. Un homme saignant de la tête a en outre été évacué par les manifestants. Selon le directeur de la Croix-Rouge, Georges Kettané, ces incidents ont fait "plusieurs blessés".
Des protestataires ont accusé auparavant des partisans du Courant patriotique libre, fondé par le chef de l'Etat et dirigé par Gebran Bassil, l'une des cibles privilégiées du mouvement populaire mobilisé depuis le 17 octobre, de s'opposer au blocage de la route. Certains manifestants ont affirmé un peu plus tôt qu'une femme a été blessée par des jets de pierre lors de ces accrochages.
Malgré des heurts sporadiques et deux morts depuis le début de la contestation, le 17 octobre, la mobilisation est restée largement pacifique jusque-là. La semaine écoulée, le mouvement a notamment consisté en des rassemblements devant les institutions publiques et les banques, empêchant les employés de gagner leur lieu de travail.
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