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Dernières Infos - Liban

Début d'une réunion entre le secteur bancaire et Aoun à Baabda

Le président libanais, Michel Aoun, lors du Conseil des ministres qui s'est tenu le 29 août 2019 au palais de Beiteddine. Photo An-Nahar

Une réunion entre le président de la République libanaise, Michel Aoun, et plusieurs acteurs du secteur bancaire du pays a commencé samedi après-midi au palais de Baabda, alors que le secteur est sous forte tension, au moment où le pays connaît son 24e jour consécutif d'une mobilisation populaire inédite contre le pouvoir jugé corrompu et incompétent et qui a poussé le cabinet de Saad Hariri à démissionner le 29 octobre.

Les ministres sortant des Finances, Ali Hassan Khalil, de l'Economie, Mansour Bteiche, des Affaires de la présidence, Salim Jreissati, et le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, ainsi que le président de l'Association des banques du Liban, Salim Sfeir, et des membres de cette association, participent à cette réunion.

La dette du pays a atteint 86 milliards de dollars cette année, soit environ 150 % du PIB, et les banques font face à une importante crise de confiance depuis la fin de l’été. Le mouvement de contestation, qui a débuté le 17 octobre, a mobilisé des centaines de milliers de Libanais toutes communautés confondues. La formation d’un nouveau gouvernement se fait attendre.

Hier, le directeur régional pour le Moyen-Orient de la Banque mondiale, Saroj Kumar Jha, a affirmé dans un entretien accordé à Associated Press que les pertes accumulées par l’économie libanaise depuis le début des manifestations contre le pouvoir étaient "énormes" et que l’organisation estimait que le PIB du pays devrait se contracter de 1 % en 2019, contre – 0,2 % dans son rapport publié en octobre. Selon lui, cela reviendrait à des pertes estimées "entre 600 millions et 700 millions de dollars par jour pour l’économie entre pertes quantifiables et non quantifiables".

Mercredi, la Banque mondiale a estimé que "l’étape la plus urgente" pour le Liban était "la formation rapide d’un gouvernement correspondant aux attentes de tous les Libanais". En cas d’impasse persistante, la moitié de la population pourrait sombrer dans la pauvreté et le chômage "augmenterait fortement", a averti la BM, à l’issue d’une rencontre d’une délégation avec le président Michel Aoun. Selon elle, environ un tiers des Libanais vit déjà sous le seuil de pauvreté.

Une réunion entre le président de la République libanaise, Michel Aoun, et plusieurs acteurs du secteur bancaire du pays a commencé samedi après-midi au palais de Baabda, alors que le secteur est sous forte tension, au moment où le pays connaît son 24e jour consécutif d'une mobilisation populaire inédite contre le pouvoir jugé corrompu et incompétent et qui a poussé le cabinet de Saad...