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Liban : plusieurs manifestants blessés par balle à Tripoli



Une ambulance passant devant un barrage de pneus enflammés, à Tripoli, au Liban-Nord, le 18 octobre 2019. Photo REUTERS/Omar Ibrahim

Plusieurs manifestants ont été blessés par balle, vendredi, à Tripoli (Liban-Nord), alors que des manifestants s'en sont pris à l'ancien député Misbah el-Ahdab, au deuxième jour de manifestations de grande ampleur, sur l'ensemble du territoire libanais, contre la crise économique et l'ensemble de la classe politique. Selon les médias, M. Ahdab voulait prononcer un discours sur la place al-Nour de Tripoli, mais les manifestants ont voulu l'en empêcher. Ses gardes du corps ont alors ouvert le feu afin de disperser les contestataires, blessant trois d'entre eux, qui ont été transportés dans des hôpitaux de la région.

Après les tirs, des manifestants se sont rassemblés devant la maison de l'ancien député et ont vandalisé la tente installée par ses gardes du corps. Les forces de l'ordre se sont immédiatement déployées sur les lieux pour disperser les contestataires.

Par ailleurs, trois manifestants ont été traités par les services d'urgence pour des blessures superficielles et des cas d'asphyxie, à Tripoli et sur une route menant à Denniyé (Liban-Nord).

Des centaines de personnes se sont encore rassemblées vendredi en fin d’après-midi sur la place al-Nour. « Révolution ! Le peuple veut la chute du régime ! », scandaient les manifestants, hommes et femmes, jeunes et vieux, chrétiens et musulmans. Les protestataires, certains juchés sur la grande sculpture reproduisant le mot Allah au milieu de la place, ont conspué le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, mais surtout les hommes politiques de la ville. Jeudi soir, des portraits du Premier ministre, Saad Hariri, de l’ancien Premier ministre Najib Mikati, et du député Fayçal Karamé, tous deux originaires de la ville, ont été arrachés. Et des manifestants encerclaient vendredi la demeure de M. Mikati, alors que d’autres ont saccagé le bureau du député alaouite Ali Darwich.

« Tripoli vit un jour historique », a affirmé au micro un homme lors du rassemblement sur la place al-Nour. « Je suis venue manifester contre tous ceux qui sont au pouvoir. Ils sont tous responsables de la situation. Cette histoire de taxe déguisée sur les communications via les applications de messagerie sur internet, c’est la goutte qui a fait déborder le vase », affirme une femme de cinquante ans,en référence à la décision, annulée hier soir, du gouvernement d'imposer une nouvelle taxe.

Nour al-Masri, 26 ans, qui vient de rentrer de Barcelone, affirmait pour sa part qu’il « continuera à manifester tant que les gens resteront dans les rues », se plaignant du chômage et du fait que les gens n’ont plus d’argent.

Comme dans le reste du pays, la plupart des artères de la ville étaient bloquées par des pneus auxquels les protestataires ont mis le feu.



Plusieurs manifestants ont été blessés par balle, vendredi, à Tripoli (Liban-Nord), alors que des manifestants s'en sont pris à l'ancien député Misbah el-Ahdab, au deuxième jour de manifestations de grande ampleur, sur l'ensemble du territoire libanais, contre la crise économique et l'ensemble de la classe politique. Selon les médias, M. Ahdab voulait prononcer un discours sur la place...