Le Hezbollah, proche allié du président syrien Bachar el-Assad, a affiché son soutien jeudi au chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, qui avait annoncé la semaine dernière son intention de se rendre en Syrie, ce qui avait provoqué de vives critiques de la part des responsables libanais opposés au régime de Damas.
A l'issue de la réunion hebdomadaire de son groupe parlementaire, le parti chiite a "condamné la campagne et le ton élevé contre la détermination du ministre des Affaires étrangères de se rendre en Syrie afin de réorganiser les relations diplomatiques et pour servir les intérêts des deux peuples et assurer le retour des réfugiés syriens chez eux (...)". "Le maintien des relations entre le Liban et la Syrie est naturellement dans l'intérêt des deux peuples et des deux pays et ne doit pas être lié à une quelconque circonstance ou timing", a ajouté le groupe parlementaire.
Lors d'un discours prononcé devant ses partisans dimanche soir à l'occasion de la commémoration du 13 octobre 1990, date de l’éviction de Michel Aoun du palais de Baabda, M. Bassil avait déclaré qu'il allait se rendre en Syrie "pour que le peuple syrien retourne en Syrie comme son armée y est revenue".
En réponse à cela, le Premier ministre, Saad Hariri, a estimé que si le chef du Courant patriotique libre voulait se rendre à Damas, c'était "son affaire" et que ce qui importait était "le résultat", mais qu'il ne fallait pas que le régime syrien utilise cette visite pour justifier "son retour au Liban".
Sur le plan économique et financier, le Hezbollah a appelé le gouvernement à "approuver le budget de 2020 et à le transmettre au Parlement pour adoption après les débats". Il a dans ce contexte estimé que les projets de loi sur les réformes doivent être transmis à la Chambre dans leur intégralité et sans délais.
Hier, le ministre de l'Information Jamal Jarrah avait annoncé que "d'importantes réformes" avaient été approuvées lors de la réunion du Conseil des ministres consacrée à la poursuite de l’examen du budget 2020. Le cabinet s'est également réuni aujourd'hui au Grand Sérail et le ministre des Télécoms Mohammad Choucair a affirmé qu'une ultime réunion se tiendra demain afin de clore les débats.
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