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Dernières Infos - Liban

Budget 2020 : Jarrah dénonce des "réticences" concernant certains articles


Le Premier ministre, Saad Hariri, présidant un Conseil des ministres consacré à l'étude du budget de l'Etat pour l'exercice 2020, le 14 octobre 2019, au Sérail. Photo Dalati et Nohra

Le gouvernement libanais, réuni pour poursuivre son étude de l'avant-projet de budget pour l'exercice 2020, s'est montré "réticent" à approuver certains articles du texte, dont certains ont pourtant été discutés précédemment, ce qui retarde encore son approbation. A l'issue d'un Conseil des ministres tenu au Sérail, sous la présidence du Premier ministre, Saad Hariri le ministre de l'Information, Jamal Jarrah, a annoncé que le Cabinet se réunirait, une fois de plus, demain mardi à 17h. 

"Il y a de la réticence à approuver certains articles du projet de loi de finances", a affirmé M. Jarrah. "Nous avons perçu des reculs de certains sur des sujets qui auraient dû être tranchés au cours de séances précédentes", a-t-il regretté, soulignant que ces reculs empêchent "de parvenir à un résultat et retardent l'adoption du budget". Ce retard survenant dans "une situation économique et financière compliquée", le ministre a appelé les responsables à faire preuve de "plus de responsabilité". "Les différentes forces politiques doivent prendre leurs responsabilités et faire preuve de sérieux", a-t-il invité. "Si toutes les parties veulent revenir sur des points sur lesquels ils étaient préalablement d'accord, on ne peut pas avancer", a ajouté le ministre de l'Information. 

Il a annoncé que la commission ministérielle chargée d'étudier les mesures et réformes devant accompagner l’adoption de la loi de finances se réunirait demain mardi "afin de trancher tous les sujets en suspens". Vendredi, M. Jarrah avait pourtant annoncé que toutes les propositions faites par cette commission ferait l'objet d'un vote lors de la réunion d'aujourd'hui afin d'être intégrées au budget.

"Il faut que nous adoptions le budget dans les délais constitutionnels", a encore appelé M. Jarrah. 

La semaine dernière, le chef du Parlement libanais Nabih Berry, avait annoncé à l'issue d'une réunion avec le chef de l'Etat, Michel Aoun, que si le budget 2020 n'était pas finalisé par le gouvernement cette semaine, il convoquerait "le comité économique d'urgence". Ce comité avait été créé le 2 septembre, à l'issue d'une réunion des chefs des différentes formations politiques au palais de Baabda.

L’objectif prioritaire des dirigeants libanais avec le budget 2020 est d’accélérer le processus de réformes afin de réduire le déficit public. L’avant-projet du budget table sur un déficit de 4,37 milliards de dollars (6.590,1 milliards de livres libanaises), en prenant en considération les transferts du Trésor public à Électricité du Liban. La part du déficit par rapport au PIB serait alors de 7,38 %, en se basant sur une prévision de croissance de 1,2 % et une inflation à 2,8 %. Un ratio légèrement inférieur à celui prévu dans le budget de 2019 (voté le 19 juillet dernier) fixé à 7,59 %, mais qui devrait plutôt osciller entre 9 et 10 % pour l’année en cours, selon les principales agences de notation.


Le gouvernement libanais, réuni pour poursuivre son étude de l'avant-projet de budget pour l'exercice 2020, s'est montré "réticent" à approuver certains articles du texte, dont certains ont pourtant été discutés précédemment, ce qui retarde encore son approbation. A l'issue d'un Conseil des ministres tenu au Sérail, sous la présidence du Premier ministre, Saad Hariri le ministre de...