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Culture - Festival

Voir un film ibéro-américain et s’immerger dans un monde kaléidoscopique

C’est avec le film Las Hijas de Abril de Michel Franco, projeté lundi 14 octobre au Metropolis Empire Sofil, que s’ouvrira la 10e édition du Festival ibéro-américain de Beyrouth, organisé par l’Institut Cervantès avec des ambassades latino-américaines et qui se tiendra jusqu’au 20 octobre.

Quel est le point commun entre un covoiturage mystérieux, la disparition inexpliquée d’un village des cartes routières, la réunion d’une famille d’aristocrates entachée par l’aveu d’un meurtre et un pirate ? Pour Yolanda Soler Onís, directrice de l’Institut Cervantès de Beyrouth, c’est l’origine culturelle. Issus de huit pays hispanophones et du Brésil, les films proposés la semaine prochaine au Metropolis, à Achrafieh, laissent apercevoir la diversité des visions du monde et des manières de vivre dans des pays liés par l’histoire et la langue. C’est l’occasion de découvrir un univers qui va du film d’animation au drame, en passant par la comédie noire et le film historique.

Si ce festival fête aujourd’hui ses 10 ans, c’est parce que plusieurs facteurs ont contribué à lui assurer une longévité dans les salles de cinéma. À l’origine davantage destiné aux expatriés et aux cercles proches des ambassades, le Festival du film ibéro-américain s’est progressivement ouvert aux jeunes générations. Yolanda Soler Onís estime que cet engouement découle d’un intérêt croissant pour la langue hispanique : en plus du phénomène de La Casa de Papel, série espagnole au succès mondial diffusée en 2017, qui a véhiculé la langue de Cervantès dans un format très populaire auprès du jeune public, l’attrait croissant pour les voyages à l’étranger est un élément non négligeable. En effet, l’espagnol, quatrième langue mondiale en nombre de locuteurs, ouvre de nombreuses portes aux voyageurs qui la maîtrisent. À cela, il faut rajouter le poids de la diaspora libanaise dans les pays d’Amérique latine : on estime qu’il y aurait au Brésil jusqu’à 6 millions d’habitants originaire du Liban, et 700 000 au Mexique. Voir un film ibéro-américain dépasse donc la simple curiosité de cinéphile : « C’est une manière de s’exercer à une langue mais aussi une fenêtre sur un monde avec lequel on entretient de nombreux liens. »

La particularité de ce festival est de montrer des œuvres récentes : le cinéma d’Arts et Essais Metropolis propose ainsi une sélection de films issus des dernières années aux ambassades qui choisissent le film qui représentera leurs pays respectifs durant la semaine. L’environnement est cher aux organisateurs du festival : il s’agit de créer des conditions de confort, où le spectateur est plongé non seulement dans l’univers du film, mais du cinéma en général. Des discussions, des débats et des présentations auront lieu tout au long de la semaine autour des projections.

Ouverte par le film Las Hijas de Abril, réalisé par le Mexicain Michel Franco et nommé au prix du jury Un certain regard à Cannes en 2017, cette 10e édition ne verra pas la présence des réalisateurs à l’affiche, mais la directrice de l’Institut Cervantès souhaite que ce soit le cas pour l’année prochaine.

C’est avec le film Las Hijas de Abril de Michel Franco, projeté lundi 14 octobre au Metropolis Empire Sofil, que s’ouvrira la 10e édition du Festival ibéro-américain de Beyrouth, organisé par l’Institut Cervantès avec des ambassades latino-américaines et qui se tiendra jusqu’au 20 octobre. Quel est le point commun entre un covoiturage mystérieux, la disparition inexpliquée d’un...

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