Le syndicat des boulangers a annoncé hier sa décision de faire grève lundi « pour dénoncer la mauvaise situation dans laquelle ils se trouvent », et qui est due, selon son président, Kazem Ibrahim, aux « promesses non tenues des gouvernements ». Il rapporte également avoir demandé un rendez-vous avec le ministre de l’Économie et du Commerce, Mansour Bteich, sans succès.
Les boulangers dénoncent l’augmentation du prix de la tonne de farine de 30 000 livres libanaises (environ 20 dollars au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar), suite à la récente décision de la Banque du Liban (BDL) de limiter la quantité de billets verts sur le marché local. Cette décision affecte les minotiers qui achètent le blé en dollar à l’international mais le revendent en livres.
Plus difficile à obtenir dans le secteur bancaire, malgré un assouplissement constaté dans plusieurs établissements cette semaine, le billet vert se négociait à 1 600/1 610 livres ces deux derniers jours, malgré une baisse à 1 580/1 590 livres en début de semaine. Le mécanisme mis en place mardi dernier par la BDL pour réglementer le déblocage de dollars pour les minotiers, les distributeurs de carburant et les importateurs de médicaments n’a pour l’instant pas permis de satisfaire tous les secteurs visés.
Toujours hier, le président Michel Aoun a évoqué avec le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, les difficultés rapportées par les importateurs de médicaments.
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