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À La Une - Liban

Assassinat des quatre juges à Saïda : six membres d'un groupuscule islamique condamnés à mort

Le Palestinien Wissam Hussein Thaybech a été innocenté. 

Des photos commémoratives des juges Hassan Osman, Imad Fouad Chéhab, Walid Harmouche et Assem Bou Daher, assassinés en 1999. Photo Ani

Vingt ans après les faits, la Cour de justice a condamné dans la nuit de vendredi à samedi six membres du groupuscule islamique Esbat el-Ansar, tous Palestiniens, à la peine de mort, pour leur implication dans l'assassinat de quatre juges, tués en plein prétoire, le 8 juin 1999, au Palais de justice de Saïda, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). 

Sous la présidence du juge Jean Fahed, la Cour de justice, une juridiction d'exception dont les jugements sont sans appel, a condamné à la peine capitale par contumace Ahmad Abd el-Karim el-Saadi, dit Abou Mahjan, et cinq de ses partisans, en fuite depuis plusieurs années. 

La peine capitale est prévue par la loi libanaise mais un moratoire sur les exécutions est en vigueur dans ce pays depuis 2004.    

En 1999, les assassins avaient ouvert le feu sur les magistrats Hassan Osman, Imad Fouad Chéhab, Walid Harmouche et Assem Bou Daher, qui occupaient respectivement les postes de président et de membres de la Cour criminelle de Saïda, et de procureur général auprès de cette Cour, à travers les deux fenêtres d'une salle d'audience, située au rez-de-chaussée du bâtiment. Les tireurs avaient ensuite pris la fuite en direction du camp palestinien de Aïn el-Héloué tout proche, en abandonnant leurs fusils-mitrailleurs et un lance-roquettes. Des sources proches du dossier avaient, à l'époque, indiqué que le crime visait à venger trois partisans d'Abou Mahjan, condamnés à mort et exécutés pour avoir assassiné le chef des Ahbache, le cheikh Nizar Halabi, guide spirituel de l'Association des projets islamiques de bienfaisance.

Un des accusés du procès, le Palestinien Wissam Hussein Thaybech, a, lui, été innocenté, par manque de preuves de son implication dans l'assassinat des quatre juges. Il a été libéré. 

Le chef de l’État Michel Aoun a salué le jugement dans un communiqué, soulignant le fait que "la justice prévaut toujours, même si elle est rendue tardivement". "Ce crime avait bouleversé le Liban et le corps judiciaire et les personnes ayant commis cet acte devaient être jugés plus tôt", a souligné le président libanais, qui a dans ce contexte appelé à amender le code de procédure pénale "afin de faciliter le suivi des procès, sans retarder les jugements". 

Le Premier ministre, Saad Hariri, a de son côté estimé que "la justice est toujours faite, même si cela prend du temps". "Félicitations à la Cour de justice pour son jugement concernant l'assassinat des quatre juges", a-t-il écrit, affirmant "sa solidarité avec les familles des martyrs". M. Hariri attend lui-même le jugement du Tribunal spécial pour le Liban concernant l'assassinat, en 2005, de son père, l'ancien Premier ministre Rafic Hariri. Ce verdict est attendu d'un jour à l'autre, après des années de procédure. 



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commentaires (2)

PAR CONTUMACE... OU SONT-ILS... CACHES DANS LES CAMPS PALESTINIENS OU EN SYRIE ?

MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

20 h 14, le 05 octobre 2019

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Commentaires (2)

  • PAR CONTUMACE... OU SONT-ILS... CACHES DANS LES CAMPS PALESTINIENS OU EN SYRIE ?

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    20 h 14, le 05 octobre 2019

  • Après 20 ans, certains sont morts d'une mort naturelle, d'autres sont morts assassinés comme c'est l'usage dans ces cas. La prochaine fois, laissez traîner les choses après 40 ans, ce sera plus sûr pour tout le monde.

    Un Libanais

    13 h 14, le 05 octobre 2019

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