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À La Une - Diplomatie

La Syrie accuse les pays-hôtes des réfugiés "d'entraver leur retour" à des fins politiques

Le chef de la diplomatie syrienne exige le retrait des troupes US et turques.

Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, prononçant un discours lors de la 74e Assemblée générale des Nations unies, à New York, le 28 septembre 2019. Photo REUTERS/Brendan McDermid

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a appelé samedi les réfugiés syriens à rentrer dans leur pays, estimant que les pays occidentaux et hôtes des réfugiés veulent "entraver" les retours pour "réaliser leurs agendas politiques". Dans son discours prononcé de la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le chef de la diplomatie syrienne a exigé le retrait immédiat des troupes américaines et turques présentes sur le territoire syrien, les menaçant de prendre envers elles des "contre-mesures". 

"Les portes (de la Syrie, ndlr) sont ouvertes devant tous les émigrants qui veulent rentrer au pays", a affirmé M. Mouallem, déclarant que "la Syrie va reconstruire et développer ses installations, services et infrastructures dans les régions qui ont été libérées des mains des terroristes". Il a encore reproché "aux pays occidentaux et certains pays-hôtes des migrants syriens de poser des conditions et prétextes pour faire obstruction aux retours, et d'utiliser ce dossier humanitaire pour réaliser leurs agendas politiques". 

La guerre en Syrie a poussé plus de cinq millions de personnes à quitter le pays depuis 2011. La grande majorité sont réfugiés dans les pays limitrophes, au Liban, en Turquie et en Jordanie. Ces pays s'activent pour renvoyer dans leur pays les réfugiés syriens, perçus comme un "fardeau" pour leur économie, tandis que la communauté internationale estime que toute opération de rapatriement est prématurée, en l'absence de solution politique au conflit. 



(Lire aussi : A l'ONU, poignée de main chaleureuse entre la Ligue arabe et la Syrie)




Menaces contre les Américains et les Turcs
M. Mouallem a par ailleurs réclamé le retrait immédiat des troupes américaines et turques de Syrie sous peine de "contre-mesures autorisées par le droit international". "Le régime turc est désespéré de protéger le Front al-Nosra et d'autres organisations terroristes", a-t-il accusé, ajoutant que Washington et Ankara ont déployé "illégalement" leurs troupes en Syrie. "Toutes les forces étrangères qui sont en Syrie sans autorisation sont considérées comme des forces d'occupation", a-t-il déclaré. 

Et le ministre syrien de mettre en garde la Turquie : "Si elle veut se positionner comme un pays ennemi et occupant, elle doit en assumer la responsabilité". 

Les États-Unis ont maintenu un millier d'hommes sur le territoire syrien dans le cadre de la lutte antiterroriste contre l'organisation État islamique (EI). L'armée turque a procédé à des incursions dans le nord de la Syrie contre des activistes de l'EI, mais aussi les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), soutenues par les Américains mais considérées comme "terroristes" par Ankara en raison de leurs liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Damas rejette en outre l'accord conclu entre les États-Unis et la Turquie pour l'établissement d'une zone de sécurité dans le Nord syrien.

"Toutes les forces étrangères qui opèrent dans nos territoires sans notre autorisation sont des forces d'occupation et doivent se retirer immédiatement", a déclaré le chef de la diplomatie syrienne de New York. "Si elles refusent, nous pouvons prendre toutes les contre-mesures autorisées par le droit international", a-t-il déclaré, sans plus de précisions.



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Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a appelé samedi les réfugiés syriens à rentrer dans leur pays, estimant que les pays occidentaux et hôtes des réfugiés veulent "entraver" les retours pour "réaliser leurs agendas politiques". Dans son discours prononcé de la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le chef de la diplomatie syrienne a exigé le retrait...
commentaires (5)

La mauvaise foi est mortelle. C'est pas nouveau que nous autres au m.o on est pris en otage par ces prédateurs d'occidentaux. Sinon les palestiniens qui rêvent pouvoir retourner chez eux en pays usurpé l'auraient fait tellement il fait bon y vivre. D'ailleurs ce pays usurpateur est déclaré exemplaire par certaines liba-niaises qui hésitent pourtant à aller y vivre.

FRIK-A-FRAK

13 h 08, le 29 septembre 2019

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Commentaires (5)

  • La mauvaise foi est mortelle. C'est pas nouveau que nous autres au m.o on est pris en otage par ces prédateurs d'occidentaux. Sinon les palestiniens qui rêvent pouvoir retourner chez eux en pays usurpé l'auraient fait tellement il fait bon y vivre. D'ailleurs ce pays usurpateur est déclaré exemplaire par certaines liba-niaises qui hésitent pourtant à aller y vivre.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 08, le 29 septembre 2019

  • Encore un qui s'imagine qu'il suffit de clamer n'importe quoi devant l'Assemblée Générale des Nations Unies...pour qu'on le prenne au sérieux, en fermant les yeux devant ce qui se passe réellement au pays des héros multiples. Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 08, le 29 septembre 2019

  • Prenez-le au mot et envoyer leur AU PLUS TÔT NOS RÉFUGIÉS SYRIENS dont le pods est en train d'étouffer le pays et notre économie, et nos finances et notre paysage et nos habitudes ! Ils sont partout au Liban , même dans les villages les plus reculés et nos plus hautes montagnes . ils se reproduisent comme des lapins ! SI NOUS NE NOUS DÉBARRASSONS PAS AU PLUS TÔT , IL SERA IMPOSSIBLE PLUS TARD DE LES RAPATRIER ! Surtout si comme on le prévoit , Bachar reste au pouvoir . Et ce sera pire si, par la voie d'élections , un régime islamiste prend le pouvoir en Syrie , ces réfugiés s'armeront et provoqueront un vrai désastre perpétuel chez nous . C'est à prévoir !

    Chucri Abboud

    08 h 00, le 29 septembre 2019

  • Plus faux-jeton tu meurs ...

    Remy Martin

    22 h 34, le 28 septembre 2019

  • QUELLE RIGOLADE ! ET QUI LE CROIT ? ON N,A PAS VU DES DEMARCHES DU REGIME SYRIEN POUR RAPATRIER LES REFUGIES MAIS DES LOIS ET DES ACTIONS POUR LEUR INTERDIRE LE RETOUR.

    LA LIBRE EXPRESSION-LA PATRIE EN DANGER

    21 h 29, le 28 septembre 2019

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