Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Retour à Beyrouth du journaliste Mohammad Saleh arrêté par erreur en Grèce

"A l'époque des technologies de l'information, il est inacceptable de faire des erreurs d'homonymie", déclare Mohammad Saleh à son arrivée à l'AIB. 

Le journaliste libanais Mohammad Saleh, acclamé par ses proches à son retour à Beyrouth, le 25 septembre 2019, après avoir été détenu à tort en Grèce la semaine dernière. Photo ANI

Le journaliste libanais Mohammad Saleh, qui avait été arrêté par erreur jeudi dernier en Grèce parce qu'il a le même nom qu'un des pirates de l'air impliqué dans le détournement d’un avion de la TWA en 1985 et dans un enlèvement deux ans plus tard, est rentré au Liban mercredi. 

Son avion a atterri en début d'après-midi à l'Aéroport international de Beyrouth, où il a affirmé qu'il était "inacceptable, à l'heure de la technologie de l'information, de faire des erreurs d'homonymie". Il a par ailleurs salué l'ambassade libanaise en Grèce et la chargée d'affaires, Rania Abdallah, pour les efforts déployés en vue de sa libération. 

A son arrivée à son domicile en cours d'après-midi à Majdelyoun, il a été accueilli en fanfare par ses proches, qui ont notamment klaxonné à son approche.

M. Saleh avait été arrêté par les autorités grecques sur l'île de Mykonos en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis contre lui par l'Allemagne pour son implication présumée dans le détournement d’un avion de la TWA en 1985 et un enlèvement deux ans plus tard. Lundi soir, il avait été libéré après que les autorités grecques ont été informées par les autorités allemandes que Mohammad Saleh n'était pas la personne que ces dernières recherchent.



(Lire aussi : Il y a trente ans, le détournement du vol 847 de la TWA)



La personne recherchée qui porte le même nom, Mohammad Ali Saleh, est née en 1964, alors que le journaliste arrêté est né en 1954. Les mères des deux hommes portent exactement le même nom, une "terrible malchance", selon son avocat. Selon ce dernier, la fiche d’état civil du journaliste transmise aux autorités judiciaires grecques a aidé à démêler l’imbroglio. "Sur la fiche d’état civil, les noms des frères du journaliste n’étaient pas les mêmes que les noms des proches de l’homme recherché par l’Allemagne". Autre preuve avancée par ses avocats : le portfolio fourni des articles rédigés par le journaliste, qui était le chef du bureau du quotidien as-Safir à Saïda entre les années 85 et 88.

Selon le ministère libanais des Affaires étrangères, le chef de la police des Cyclades a indiqué que les autorités grecques ont présenté des excuses officielles au journaliste, précisant que le problème venait du mandat d'arrêt allemand, sans occulter la responsabilité des autorités grecques.

Le 14 juin 1985, un avion TWA 847 avait été détourné après son décollage d'Athènes. Parti du Caire, il se rendait initialement à San Diego, avec des escales à Athènes, Rome, Boston et Los Angeles. Pendant 17 jours, le pilote John Testrake avait été contraint de sillonner la Méditerranée avec 153 passagers et membres de l'équipage, de Beyrouth à Alger, puis dans l'autre sens à nouveau. L'appareil avait atterri à trois reprises à Beyrouth avant d'être finalement autorisé à s'y poser définitivement. Le 15 juin 1985, à l'occasion du premier arrêt dans la capitale libanaise, un passager de 23 ans, plongeur de la Marine américaine, avait été torturé avant d'être abattu. Son corps avait été jeté sur le tarmac.



Pour mémoire
L’un des pirates de la TWA, en 1985, tué au Pakistan

Un pirate de l’air libanais, évadé de Suisse, arrêté au Maroc

Un pirate de l'air libanais condamné à mort par contumace 

Le journaliste libanais Mohammad Saleh, qui avait été arrêté par erreur jeudi dernier en Grèce parce qu'il a le même nom qu'un des pirates de l'air impliqué dans le détournement d’un avion de la TWA en 1985 et dans un enlèvement deux ans plus tard, est rentré au Liban mercredi. Son avion a atterri en début d'après-midi à l'Aéroport international de Beyrouth, où il a affirmé...

commentaires (2)

Honni qui mal y AVAIT PENSÉ. IL SE CACHE DERRIÈRE SA HONTE.

FRIK-A-FRAK

18 h 17, le 25 septembre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Honni qui mal y AVAIT PENSÉ. IL SE CACHE DERRIÈRE SA HONTE.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 17, le 25 septembre 2019

  • JE NE COMPREND PAS POURQUOI ON A PAS JUSTE COMPARE LES EMPREINTES DIGITALES EN 5 MINUTES LE TERRORISTE AVAIT FAIT DE LA PRISON EN ALLEMAGNE DONC ILS AVAIENT SES EMPREINTES POURQUOI TOUTE CETTE DISCUSSION SUR SON NOM ET LE NOM DE TOUTE SA FAMILLE LA COMPARAISON DES EMPREINTES DIGITALES AURAIT SUFFIT A LE DISCULPER EN JUSTE 5 MINUTES

    LA VERITE

    17 h 17, le 25 septembre 2019

Retour en haut