Riad Salamé au Caire pour la 43e réunion des banquiers centraux arabes

Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé a participé hier au 43e conseil annuel des gouverneurs des banques centrales et des institutions monétaires arabes, inauguré la même journée au Caire par le Premier ministre égyptien Moustapha Madbouli.

Plus de 200 banquiers centraux, professionnels du secteur, ou encore représentants du Fonds monétaire arabe, une organisation régionale fondée en 1976, réunissant 22 pays de la région dont le Liban, et qui s’est fixé pour mission d’organiser la coopération entre ses membres, notamment en matière de politique monétaire ou de développement des marchés financiers.

Lors de son intervention, Riad Salamé a déclaré que « la tendance des banques centrales internationales à baisser leurs taux d’intérêt directeurs » était un vecteur qui allait permettre de relancer l’activité économique au Liban ainsi que dans d’autres pays de la région, en « augmentant le niveau de liquidités » sur ces marchés. Concernant le cas libanais, le gouverneur a indiqué que les réformes que les dirigeants du pays s’apprêtent à mettre en œuvre (voir par ailleurs) allaient rétablir la confiance dans son économie et ses institutions.

En août, la Réserve fédérale américaine (Fed) a baissé ses taux directeurs d’un quart de point de pourcentage pour la première fois depuis la crise financière de 2008, en invoquant la nécessité de faire face aux « incertitudes » planant sur l’économie mondiale et la faiblesse « persistante de l’inflation ». La semaine dernière, le président américain Donald Trump a tiré à boulets rouges sur le gouverneur actuel de la Fed, Jerome Powell, en demandant à ce dernier de ramener les taux d’intérêt américains à zéro, « comme en Europe ».

Au printemps, le Fonds monétaire arabe avait affirmé s’attendre à ce que la croissance dans les pays arabes atteigne 3,1 % cette année et 3,4 % en 2020.