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À La Une - Liban

Fraude de New Plaza Tours : les premiers Libanais bloqués à l'étranger arrivent à Beyrouth

Le secrétaire général du Haut comité de secours, le général Mohammad Kheir, annonce une plainte contre l'agence de voyage.

L’une des agences de New Plaza Tours, à Beyrouth. Photo P.H.B.

Un premier groupe de voyageurs libanais qui étaient bloqués depuis plusieurs jours en Turquie et en Géorgie, parfois dans la rue, en raison d'une fraude présumée d'une compagnie de voyage libanaise, est arrivé samedi matin à Beyrouth après une intervention de l'Etat libanais pour trouver une solution à cette crise, a confirmé le secrétaire général du Haut comité de secours, le général Mohammad Kheir.

"Un accord a eu lieu entre le Haut comité de secours et la direction générale de l'aviation civile d'une part et l’association des agences de voyages et de tourisme au Liban" (Attal), a souligné le général Kheir samedi. "Selon cet accord, le retour des Libanais qui se trouvent (bloqués) en Turquie et en Géorgie après avoir réservé leurs voyages avec l'agence New Plaza Tours est assuré à travers le paiement des frais de retour par le Haut comité de secours et les agences de voyage, à parts égales", a précisé le général Kheir.

"L'application de cette solution a commencé vendredi soir, et le premier vol transportant une partie de ces Libanais bloqués est arrivé ce matin en provenance de Marmaris. D'autres vols suivront", a annoncé le chef du Haut comité de secours. Il a en outre fait savoir qu'une plainte sera déposée devant la justice contre New Plaza Tours. Le général Kheir ne précise pas combien de Libanais ont été rapatriés ce matin, mais selon la chaîne LBCI, leur nombre s'élève à 173.

Vendredi, le directeur général de l’aviation civile libanaise, Mohammad Chehabeddine, avait indiqué à L’Orient-Le Jour que des solutions ont été trouvées pour rapatrier plus de 400 Libanais bloqués à l’étranger, notamment en Turquie – ils sont entre 300 et 340 répartis entre Marmaris et Antalya – et en Géorgie – une centaine de personnes concernées. Les vols mobilisés atterriront entre samedi et lundi matin à Beyrouth. Ces voyageurs avaient acheté leurs billets d’avion, réservé leur hôtel et souscrit les assurances de voyage nécessaires via l’agence de voyages New Plaza Tours. Or, selon plusieurs sources concordantes, cette dernière n’a pas réglé les compagnies aériennes – notamment turques – et les plateformes de réservation d’hôtels avec lesquelles elle travaille, ce qui a conduit à l’annulation des réservations qui avaient été effectuées.

New Plaza Tours, qui appartient à un certain Fawaz Youssef Fawaz, a fermé les portes de ses cinq agences – trois dans la capitale à Hamra, Jdeidé et Tayyouné, une à Jounieh (Kesrouan) et une à Saïda (Liban-Sud) –, toutes injoignables hier. Selon le Daily Star, Fawaz Youssef Fawaz aurait quitté le pays.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), un jet privé a tenté de décoller sans autorisation, samedi après-midi depuis l'aéroport de Beyrouth, mais sans succès. L'appareil a été immobilisé par décision de la justice. Selon les informations de la LBCI, l'appareil appartient au propriétaire de New Plaza Tours, Fawaz Youssef Fawaz. L'équipage, de nationalités grecque et italienne, a été arrêté et remis aux Forces de sécurité intérieure. Selon les plans de vol, l'appareil devait se rendre au Koweït. La LBCI précise que l'avion est immobilisé à l'aéroport de Beyrouth depuis sept mois, faute d'un permis de vol en règle.

Selon une source proche du dossier, l’agence de voyage de M. Fawaz aurait une ardoise de plus de 15 millions de dollars vis-à-vis de créanciers divers, sans compter des arriérés dus au Trésor libanais et des redevances aéroportuaires. Il y a également plus de 3,8 milliards de livres (plus de 2,5 millions de dollars) de taxes sur les billets d’avion non reversées, et plus de 160 millions de livres (un peu plus de 100 000 dollars) de frais aéroportuaires. Des montants qui n’ont pas pu être confirmés par d’autres sources. Si certains médias ont indiqué que plus de 5 000 Libanais avaient été victimes de cette escroquerie, M. Chehabeddine a indiqué de son côté qu’aucun décompte précis n’était pour l’instant disponible.

Un premier groupe de voyageurs libanais qui étaient bloqués depuis plusieurs jours en Turquie et en Géorgie, parfois dans la rue, en raison d'une fraude présumée d'une compagnie de voyage libanaise, est arrivé samedi matin à Beyrouth après une intervention de l'Etat libanais pour trouver une solution à cette crise, a confirmé le secrétaire général du Haut comité de secours, le...

commentaires (3)

Il faut faire tout soi même par email . Nous sommes venus au Liban moi , ma fille et son mari nous avons réserve tout par nous même et nous avons passe un voyage extraordinaire . De Milan a Beyrouth par la MEA mon gendre a adoré le Liban et j'étais aux anges

Eleni Caridopoulou

18 h 50, le 24 août 2019

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Commentaires (3)

  • Il faut faire tout soi même par email . Nous sommes venus au Liban moi , ma fille et son mari nous avons réserve tout par nous même et nous avons passe un voyage extraordinaire . De Milan a Beyrouth par la MEA mon gendre a adoré le Liban et j'étais aux anges

    Eleni Caridopoulou

    18 h 50, le 24 août 2019

  • Je ne connais pas le fond du dossier donc inutile de l'apprécier ou de le critiquer. Cependant deux choses me reviennent à l'esprit : 1- Pourquoi attendre si longtemps et cumuler des dettes insurmontables avant de déposer le bilan en toute bonne foi ? Attendre trop ne fait que multiplier les difficultés financières et augment le risque de faire boule de neige aux autres entreprises ou partenaires. (sans parler le gêne engendré aux clients des agences concernées). 2- Comment se fait-il qu'un jet privé est à la disposition du patron de cette compagnie alors qu'il aurait fallu le vendre pour régler une partie des dettes ... Pourquoi jouer le milliardaire quand on n'a pas les moyens ? En tout cas c'est triste! Pour information (des choses qui arrivent visiblement ...): Début du mois d'aout plus d'une centaine de touristes arméniens se sont trouvé bloqués dans un hôtel de luxe en Égypte, à cause d'une compagnie arménienne qui visiblement n'a pas réglé les frais d'avion et d'Hôtel, Le gouvernement arménien a affrété d’urgence un avion de transport pour évacuer les touristes bloqués dans une station balnéaire de la mer Rouge en prenant en charge les frais de leur séjour également.

    Sarkis Serge Tateossian

    17 h 23, le 24 août 2019

  • Le pire dans ce genre d'escroquerie c'est que vous avez payé quelqu'un pour vous pourrir vos vacances . Double peine quoi !

    FRIK-A-FRAK

    12 h 55, le 24 août 2019

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