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Économie - Agriculture

Près de 1500 apiculteurs ont bénéficié d’un projet du PNUD

Du miel produit par les apiculteurs du projet PNUD-LARI, le 8 août 2019. Photo P.H.B.

« J’étais au niveau zéro, je ne connaissais rien, ni la reine des abeilles ni quoi que ce soit », s’amuse Abbas Hreybeh, 42 ans. Cet ancien vendeur de voitures, qui s’est retrouvé au chômage il y a un an, fait partie des candidats sélectionnés par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour participer à un projet visant à soutenir le secteur de l’apiculture au Liban.

Lancé il y a un an et demi et financé par un don de 560 000 dollars fourni par les Pays-Bas, ce projet se fait en collaboration avec le ministère des Affaires sociales et l’Institut de recherche agricole libanais (LARI), sous l’égide du ministère de l’Agriculture. Plusieurs de ses bénéficiaires étaient présents hier à l’antenne du LARI à Rayak, dans la Békaa, pour participer à la cérémonie de clôture du projet au cours de laquelle ses parties prenantes en ont présenté les principaux résultats.


(Lire aussi : Les apiculteurs du sud du pays veulent des moyens pour lutter contre la varroase)



Librairie du miel

Le programme s’inscrit plus largement dans le programme Lebanon Host Communities Support, commencé en 2014 et qui essaime divers projets pour développer la résilience du pays face à la crise des réfugiés syriens.

Son premier volet a consisté à former 150 apiculteurs novices, comme Abbas Hreybeh, pour ensuite leur donner les moyens de démarrer leur propre élevage. L’ancien commerçant a ainsi reçu cinq ruches qu’il a progressivement appris à entretenir et à exploiter. Aujourd’hui, il en possède 17 qui lui permettent chacune de récolter 150 dollars par an en vendant le miel produit. Selon le LARI, une ruche bien entretenue au Liban a un rendement de miel de 7 kilogrammes par an en moyenne. S’il ne peut pas encore vivre de sa nouvelle passion, Abbas Hreybeh avoue que son objectif est désormais d’en faire son métier.

Le projet a également permis de soutenir 1 324 apiculteurs confirmés, soit environ un quart des plus de 5 000 éleveurs répertoriés par le LARI et qui gèrent au total environ 170 000 ruches. Disséminés dans toutes les régions du pays, ces professionnels ont en effet pu bénéficier de formations visant à les aider à mieux protéger leurs élevages contre les maladies ou à diversifier leur production. « L’apiculture ce n’est pas que le miel ! C’est aussi le venin, la cire, etc. », liste Nahida Reslan Salha, présidente du conseil d’administration de la coopérative al-Metn al- Aala, qui a animé certains ateliers.

Enfin les fonds hollandais ont servi à renforcer les capacités du LARI, notamment en matière de dépistage et de prévention des maladies qui affectent les ruches. Une « librairie nationale du miel », constituée d’une base de données répertoriant les « origines botaniques du miel libanais », a également été mise en place, tandis qu’une trentaine de membres du personnel du ministère de l’Agriculture ont reçu des formations.

Si certains apiculteurs de la Békaa, qui ont manifesté leur mécontentement pendant l’événement, estiment que le projet ne répond pas suffisamment aux besoins du secteur, le LARI souhaite de son côté continuer à faire vivre ce projet apicole au-delà de son échéance, en le finançant directement. « Nous mettrons le montant qu’il faudra, que cela coûte 50, 60, ou 100 millions de livres (33, 40, 66 000 dollars) par an, nous les avons », a déclaré à L’Orient-Le Jour le directeur général de l’institut, Michael Frem. Les montants alloués et le nombre de bénéficiaires seront toutefois déterminés en fonction des besoins définis par une stratégie nationale que le LARI est sur le point d’achever.


Pour mémoire

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