L’ancien ministre et député de Batroun, Boutros Harb, a fait état d’« une tentative de consacrer le recrutement abusif de plus de 5 000 fonctionnaires » et appelé à la destitution des ministres en exercice n’ayant pas respecté les dispositions de la loi d’août 2017 sur la nouvelle grille des salaires, qui préconisait un gel des recrutements.
Après avoir indiqué que « des ministres connus ont agi en contradiction totale avec la volonté exprimée de réforme lorsqu’ils ont enfreint la loi sur la grille des salaires à des fins purement électorales et plombé le Trésor », M. Harb a souligné, dans un communiqué, qu’il semble qu’« on essaie aujourd’hui de fermer les yeux sur les infractions commises et de consacrer les recrutements illégaux ». « Cette tendance, si elle s’avère vraie, serait une consécration de la corruption politique et administrative, une légalisation des pots-de-vin électoraux et de l’exploitation des deniers publics à des fins individuelles, partisanes ou familiales. Elle consacrerait aussi la discrimination au niveau de la population, puisqu’elle montrera que la priorité va aux hommes inféodés au détriment des fonctionnaires compétents », a-t-il averti.
M. Harb a accusé de « complicité ceux qui garderont le silence sur ces infractions » et insisté sur le respect des lois, avant de réclamer le limogeage des ministres qui se sont rendus responsables des recrutements abusifs et leurs poursuites « pour qu’ils soient condamnés à couvrir de leurs fonds personnels les pertes accumulées par le Trésor à cause de leur violation de la loi ». « C’est de cette façon que le gouvernement pourra prouver la crédibilité de ses promesses » de réforme, a commenté M. Harb.