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Économie - Réformes

L’ABL appelle à adopter le prochain budget dans les délais constitutionnels

Le président de l’Association des banques du Liban (ABL), Salim Sfeir, souhaite que le prochain budget contienne davantage de mesures d’austérité. Mohammad Azakir/Reuters

Le président de l’Association des banques du Liban (ABL), Salim Sfeir, a appelé hier les dirigeants du pays à lancer rapidement le processus pour la compilation de loi de finances pour 2020 afin qu’elle soit adoptée dans les délais fixés par la Constitution, a rapporté la LBCI. M. Sfeir a également insisté pour que le nouveau budget comprenne « davantage de réformes et mesures d’austérité » que celui approuvé vendredi dernier par le Parlement, après deux mois et demi passés entre les mains du gouvernement puis de la commission parlementaire des Finances et du Budget. Ce texte, adopté avec plus de six mois de retard sur le calendrier prévu par le Constitution, devait notamment concrétiser une partie des engagements de réformes pris par le Liban lors de la conférence de Paris d’avril 2018 (la

CEDRE). Certaines dispositions du texte, comme le relèvement pour trois ans du taux d’imposition sur les revenus issus des intérêts bancaires (qui sont passés de 7 % à 10 %), ont néanmoins été critiquées par le secteur bancaire.Selon la Constitution, le projet de budget annuel préparé par le gouvernement doit être transmis au Parlement au début de la session parlementaire d’octobre de l’année précédant son exécution, pour y être approuvé avant la fin du mois de décembre suivant. Si les députés n’ont pas définitivement statué sur le projet de budget avant l’expiration de la session d’octobre, le président de la République, en accord avec le Premier ministre, peut convoquer le Parlement à une session extraordinaire expirant fin janvier. Le président de l’ABL a également assuré que la livre libanaise, arrimée au dollar depuis 1997, « se portait bien », mais que le pays avait « besoin que la croissance soit relancée », alors que cette dernière a atteint 0,2 % en 2018, selon les estimations les plus récentes du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Il s’agit de son plus bas niveau en vingt ans, avait souligné Le Commerce du Levant dans son édition de mai. M. Sfeir a en outre indiqué, cette fois dans un entretien livré lundi à Reuters et publié hier, que l’adoption du budget avait eu un impact positif sur la confiance envers le Liban sur les marchés, sans communiquer de chiffres. Il a également appelé les agences de notation Fitch et Standard & Poor’s, qui doivent bientôt mettre à jour leurs évaluations respectives de la notation souveraine du pays (actuellement à « B- » avec perspective « négative » pour chacune d’entre elles), à faire preuve de « patience » et de « compréhension ». Il a enfin assuré que les banques avaient encore « suffisamment de liquidités ». En janvier, la troisième principale agence de notation américaine, Moody’s, avait déclassé d’un cran les obligations libanaises, désormais notées « Caa1 » avec perspective « stable ».

Le président de l’Association des banques du Liban (ABL), Salim Sfeir, a appelé hier les dirigeants du pays à lancer rapidement le processus pour la compilation de loi de finances pour 2020 afin qu’elle soit adoptée dans les délais fixés par la Constitution, a rapporté la LBCI. M. Sfeir a également insisté pour que le nouveau budget comprenne « davantage de réformes et mesures...

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