Nawaf Moussaoui, député chiite de Tyr (Liban-Sud) et membre du Hezbollah, a présenté jeudi au président du Parlement, Nabih Berry, sa démission de son poste de député pour "accumulation d'erreurs commises" au cours des derniers mois, rapportent plusieurs médias libanais. Cette annonce intervient alors que M. Moussaoui s'est retrouvé au centre d'une polémique après des échanges de tirs dans un commissariat, au cours du week-end.
Dans un entretien sur la chaîne de télévision locale al-Jadid, le député chiite a annoncé avoir fait part de sa démission dans une lettre adressée au président de la Chambre. Il a affirmé vouloir "assumer ses propres responsabilités, sans faire subir aucune conséquence (de ces actions, ndlr) au Hezbollah". "Je suis prêt à assumer toutes les conséquences éventuelles de cette prise de responsabilités", a-t-il ajouté.
Rana Sahili, responsable du bureau de presse du Hezbollah, a affirmé de son côté à L'Orient-Le Jour que le député a présenté sa démission "à la demande du parti" chiite.
L'information de la démission a en outre été confirmée aux médias par plusieurs députés, tandis que le secrétariat général du Parlement a annoncé n'avoir pas encore reçu officiellement la démission de M. Moussaoui.
Dans la nuit de samedi à dimanche, le député du Hezbollah avait été accusé d'avoir tiré sur son ex-gendre, et de l'avoir blessé, alors que ce dernier se trouvait au commissariat de Damour, au sud de Beyrouth. M. Moussaoui avait nié avoir ouvert le feu dans le commissariat. Un procès-verbal des Forces de sécurité intérieure indiquait toutefois que le député avait fait irruption, accompagné de 20 partisans armés, au sein du commissariat, afin de venir y chercher sa fille, impliquée dans une dispute avec son ex-mari, concernant la garde de leurs enfants.
En février dernier, le député Nawaf Moussaoui avait déjà provoqué des remous après avoir affirmé que le chef de l'Etat, Michel Aoun, avait été "élu grâce au fusil de la résistance" et que Bachir Gemayel, président élu assassiné en 1982, était "arrivé au palais de Baabda grâce aux chars israéliens", lors de l’invasion israélienne de cette année-là. La direction du Hezbollah avait alors imposé des sanctions à M. Moussaoui, gelant notamment son action parlementaire, avant de les lever deux mois plus tard.
Pour mémoire
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commentaires (9)
Pas grave, il nous reste à se débarrasser d'une centaine de plus et puis des ministres...cèdre aura pt'etre une chance...dit il en ricanant..
Wlek Sanferlou
23 h 12, le 19 juillet 2019