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À La Une - diplomatie

A Washington, Bassil met une nouvelle fois en garde contre "le danger de l'implantation"

"Le Liban ne pourrait être le même s'il perdait l'une des composantes de sa société, et le principal danger à ce niveau est celui de l'implantation ou de l'intégration des réfugiés et déplacés", déclare le ministre des AE.

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil (g), assistant le 18 juillet à une réunion internationale ministérielle sur le renforcement des libertés religieuses organisée par le département d'Etat américain. Photo ANI

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui assistait mercredi à une réunion internationale ministérielle sur le renforcement des libertés religieuses organisée par le département d'Etat américain, a une nouvelle fois mis en garde contre "le danger de l'implantation" des réfugiés syriens et palestiniens présents au Liban.

"Certains diront que le système libanais est fragile et a subi des soubresauts qui ont débouché sur la paralysie du pays. Cela est vrai, mais la volonté du vivre-ensemble est plus forte que la fragilité du système, elle est au centre du succès de l'exemple libanais", a affirmé M. Bassil, lors de son bref discours.

"Le Liban ne pourrait être le même s'il perdait l'une des composantes de sa société, et le principal danger à ce niveau est celui de l'implantation ou de l'intégration des réfugiés et déplacés", a estimé M. Bassil, au moment où le Liban accueille plus d'un million de réfugiés syriens qui ont fui la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011, et 175.000 réfugiés palestiniens selon un recensement officiel datant de 2017. "Les Libanais veulent vivre ensemble et profiter de leur diversité. C'est pour cela que je vous invite tous à aider le Liban à préserver sa diversité et son système, afin que l'exemple du Liban n'échoue pas en faisant place à une uniformité injuste", a plaidé Gebran Bassil. "Le système libanais basé sur la liberté religieuse est un besoin pour l'humanité. Protégez-le", a conclu le ministre.

Selon les chiffres du Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU, le Liban accueille un peu plus de 970.000 réfugiés syriens, officiellement inscrits sur les registres onusiens. Les trois quarts de ces réfugiés vivent sous le seuil de pauvreté. Régulièrement, des responsables gouvernementaux dénoncent violemment la présence de ces réfugiés, souvent jugés responsables du marasme économique du pays.

Alors que leur retour en Syrie fait désormais partie du discours de toutes les formations politiques, ces dernières s'écharpent sur la nécessité de coopérer ou pas avec le régime de Bachar el-Assad pour assurer ce retour. La communauté internationale, elle, appelle à un règlement politique du conflit avant d'assurer le retour des réfugiés. Selon la Sûreté générale, plus de 170.000 réfugiés syriens sont rentrés dans leur pays entre décembre 2017 et mars 2019 dans le cadre d'opérations de "retour volontaire", organisées par ce service de sécurité en coordination avec le régime syrien.

En outre, de nombreux réfugiés palestiniens manifestent à travers le Liban depuis plusieurs jours contre une campagne contre les restrictions imposées par le ministère libanais du Travail à l'emploi illégal des étrangers, craignant de faire les frais de cette campagne qui vise à réguler le recours à cette main d’œuvre.


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Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui assistait mercredi à une réunion internationale ministérielle sur le renforcement des libertés religieuses organisée par le département d'Etat américain, a une nouvelle fois mis en garde contre "le danger de l'implantation" des réfugiés syriens et palestiniens présents au Liban."Certains diront que le système libanais...

commentaires (3)

Gebran Bassil est allé à Washington pour signaler pour la énième fois que la présence de "plus d'un million" de réfugiés syriens et "175.000" réfugiés palestiniens, est insupportable.... Tandis que réellement, ils sont respectivement plus d'un million et demi et plus de 500.000. Fallait-il aller à Washington pour cela ? Y a-t-il beaucoup d'argent dans la Trésorerie de l'Etat ?

Un Libanais

15 h 56, le 19 juillet 2019

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Commentaires (3)

  • Gebran Bassil est allé à Washington pour signaler pour la énième fois que la présence de "plus d'un million" de réfugiés syriens et "175.000" réfugiés palestiniens, est insupportable.... Tandis que réellement, ils sont respectivement plus d'un million et demi et plus de 500.000. Fallait-il aller à Washington pour cela ? Y a-t-il beaucoup d'argent dans la Trésorerie de l'Etat ?

    Un Libanais

    15 h 56, le 19 juillet 2019

  • RIEN NE SERT DE METTRE EN GARDE. PEUT-ON AGIR SANS L,ACCORD DES GRANDS ? LE REGIME NE LES VEUT PAS ET LES REFUGIES NE VEULENT PAS RETOURNER SOUS CE REGIME.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 13, le 18 juillet 2019

  • Avec ses dettes colossales et ce grand cadeau de réfugiés le Liban ne pourrait jamais être le meme et perdera son entité.

    Antoine Sabbagha

    17 h 50, le 18 juillet 2019

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