Décharge de Adwé : Jreissati répond à Frangié

Le ministre de l'Environnement Fady Jreissati, a affirmé lundi, en réponse aux accusations Tony Frangié, député de Zghorta, que la décharge de Adwé, au Liban-Nord, qui dessert quatre cazas, n'avait pas été fermée sur décision de son ministère, mais pour des raisons financières liées aux municipalités et au propriétaire privé du terrain.

Dans une conférence de presse, M. Jreissati a refusé de répondre aux accusations politiques du député. Il a énuméré tous les efforts et les réunions effectuées depuis plusieurs mois avec les responsables des quatre cazas en vue de trouver une alternative.

Le ministre a indiqué s'être rendu le 29 mars à la décharge de Adwé et avoir constaté "le très mauvais état de cette décharge sauvage". M. Jreissati a toutefois noté que la décharge a été fermée "pour des raisons purement matérielles avant de se transformer en un conflit familial", précisant qu'il n'y pas de décision du ministère de l'Environnement pour fermer la décharge.

"Je ne traite pas ce problème politiquement. Je viens d'une école qui sépare l'action politique du service public et j'ai reçu des instructions spéciales du chef du Courant patriotique libre pour ne pas impliquer la politique dans la question environnementale", a encore dit le ministre de l'Environnement souhaitant une prise de contact au plus vite avec M. Frangié. 

Tony Frangié, fils du chef des Marada, avait qualifié dimanche la fermeture de la décharge sauvage de Adwé "d’improvisée", car "elle a été décidée à l’issue de la visite du ministre de l’Environnement, sans autre alternative". Il a dans ce cadre accusé "des gens de l’ombre" d’avoir sciemment provoqué la crise des déchets dans le Nord et invité le ministère de l’Environnement à ne pas interférer dans la crise des déchets du Nord. Le jeune député a aussi demandé la "réouverture provisoire de la décharge de Adwé dans le respect de certaines normes environnementales". "Cette solution serait provisoire dans l’attente d’un plan national pour les déchets", a-t-il souligné 

"Le ministère de l'Environnement a présenté une feuille de route pour le traitement des déchets le 3 juin 2019. Le plan du ministère de l'Environnement est basé sur la décentralisation administrative et donne aux municipalités de plus vastes prérogatives", a affirmé M. Jreissati.