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Dernières Infos - Liban

Bou Faour accuse Bassil d'être "le fossoyeur de la réconciliation"

Le ministre de l'Industrie, Waël Bou Faour. Photo Dalati et Nohra

Le ministre libanais de l'Industrie, Waël Bou Faour, membre du Parti socialiste progressiste (PSP, du leader druze Walid Joumblatt), a accusé lundi, à l'issue d'une réunion d'une délégation de son parti avec le chef des Kataëb, Samy Gemayel, le chef du Courant patriotique libre (CPL, fondé par le chef de l'Etat, Michel Aoun), Gebran Bassil, d'être "le fossoyeur de la réconciliation de la Montagne". Cette déclaration intervient dans le cadre de la tournée que mène le PSP auprès de différents partis et responsables, plus d'une semaine après les affrontements interdruzes de Qabr Chmoun qui ont fait, dimanche dernier, deux morts, et qui ont éclaté après des propos controversés du chef du CPL. 

"Les Kataëb sont un des partis fondateurs de la réconciliation de la montagne (scellée entre druzes et chrétiens en 2001), l'ancien président Amine Gemayel ayant signé, en 2000, un accord de réconciliation avec Walid Joumblatt", a rappelé M. Bou Faour à l'issue de sa réunion au siège du parti chrétien à Saïfi. "Nous considérons que le CPL n'est pas sorti de cette réconciliation mais que certains de ses membres en sont bien sortis pour des raisons personnelles", a-t-il ajouté, faisant référence implicitement à M. Bassil, dont les propos controversés sur la guerre de la montagne (dans les années 80) avaient mis le feu aux poudres.

M. Bou Faour a encore souligné que la réconciliation "est essentielle et solide et ne peut être mise à mal par des intentions personnelles et des comptes à court terme de certains, qui ont essayé de la faire reculer au moyen de discours haineux". 

"Les dissensions actuelles ne sont pas confessionnelles ni communautaires. Il ne s'agit pas de tensions inter-druzes ou druzo-chrétiennes, a ajouté M. Bou Faour. Il s'agit d'un conflit entre les partisans de la réconciliation et ses fossoyeurs, entre les partisans de l'unité nationale et ceux qui veulent la poignarder". 



"Le sort du gouvernement"
Le ministre du PSP a par ailleurs affirmé que le sort du gouvernement, dont le Conseil des ministres est suspendu le temps que les différentes parties se mettent d'accord sur une sortie de crise "est aux mains de ceux qui le font échouer". 

Dimanche 30 juin, le convoi de Saleh Gharib, ministre d’Etat pour les Affaires des réfugiés, membre du Parti démocrate libanais (rival du PSP), avait été pris pour cible par des tirs de partisans du PSP, dans un contexte de tensions provoquées par des propos de Gebran Bassil. Depuis les incidents de dimanche, la scène politique libanaise est divisée : d'un côté, le chef du PDL, Talal Arslane, et ses alliés, exigent que cette affaire soit saisie par la Cour de justice, un tribunal d'exception dont les jugements sont sans appel, tandis que Walid Joumblatt et ses alliés refusent catégoriquement cette saisine. Cette question avait causé l'annulation du Conseil des ministres de mardi dernier. 

De son côté, le chef des Kataëb a affirmé qu'il avait "invité le PSP à rejoindre l'opposition afin de former un front uni face à la situation terrible que traverse le pays". "Malheureusement, certains veulent travailler dans une logique de guerre et de tensions, alors que d'autres travaillent dans une logique de construction de l’État", a affirmé M. Gemayel. 

Dans le cadre de leur tournée de suivi de ces événements, les responsables du PSP ont rencontré, ce week-end, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, et les Forces libanaises. 

S'exprimant dans un tweet, Talal Aslane a, lui, mis en garde contre "toute dissolution du crime de la montagne". "Le seul compromis possible est que ce crime soit traduit devant la Cour de justice", a-t-il réitéré. Dans le cas contraire, a-t-il menacé, "la voie sera ouverte à des dissensions aux conséquences incalculables". 


Le ministre libanais de l'Industrie, Waël Bou Faour, membre du Parti socialiste progressiste (PSP, du leader druze Walid Joumblatt), a accusé lundi, à l'issue d'une réunion d'une délégation de son parti avec le chef des Kataëb, Samy Gemayel, le chef du Courant patriotique libre (CPL, fondé par le chef de l'Etat, Michel Aoun), Gebran Bassil, d'être "le fossoyeur de la réconciliation de...