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Le discours de Bassil est imprudent et appelle à la sédition, estiment les FL


Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea prononçant un discours lors d'une conférence à Meerab sur les disparus libanais en Syrie, en mai 2019. Photo Aldo Ayoub

Les Force libanaises ont estimé samedi que les propos prononcés le jour même par le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, lors de sa tournée à Tripoli, "invitent à la sédition et son imprudents", affirmant que le chef du Courant patriotique libre "est celui qui œuvre le plus à diviser le pays".

Dans un communiqué publié par le bureau de presse du parti, les Forces libanaises ont estimé que le discours du chef de la diplomatie "invite à la sédition de manière imprudente" et "évoque un retour à la guerre libanaise"."Le ministre Bassil affirme qu'il ne veut pas que le pays se retrouve divisé en cantons, alors qu'en réalité, il est celui qui œuvre le plus à diviser le pays, ont souligné les FL dans leur communiqué. Il y a quelques semaines il s'est confronté aux sunnites, ensuite la semaine dernière, il a provoqué un conflit au sein de la communauté druze qui a couté la vie à deux personnes, cela alors qu'il a alimenté plusieurs querelles avec la communauté chiite". Le parti de Samir Geagea a encore accusé le chef du CPL d'"avoir consacré tous ses efforts ces dernières années à diviser les chrétiens à travers sa guerre continue envers les FL, que ce soit lors de la formation de gouvernements, des discussions administratives ou concernant les réformes".

Les Forces libanaises ont toutefois assuré être "plus que jamais convaincues de la réconciliation historique qui a eu lieu entre le CPL et les FL". "Mais malheureusement, le ministre Bassil fait tout pour torpiller cette réconciliation", ont-elles regretté, appelant les membres du CPL à "les aider à empêcher Gebran Bassil d'atteindre son but".

Dans son discours, ce dernier s'est défendu d'être "sectaire". "Cette visite à Tripoli a pour objectif de confirmer le vivre-ensemble. Ce n'est pas nous qui avons assassiné le Premier ministre originaire de Tripoli", avait-il affirmé, dans une allusion à l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rachid Karamé, le 1er juin 1987, dont le chef des Forces libanaises Samir Geagea, rival de M. Bassil, avait été tenu pour responsable. M. Geagea, avait été condamné en 1994 à trois peines de mort, toutes commuées en prison à vie pour l'assassinat de quatre personnalités politiques, dont Rachid Karamé. Les milieux des FL avaient alors affirmé que ces procès avaient revêtu un caractère politique sous l'impulsion de l'appareil sécuritaire syro-libanais à l'époque de la tutelle syrienne. M. Geagea sortira en juillet 2005, après l'adoption d'une loi d'amnistie et la Révolution du cèdre qui avait abouti au retrait des troupes syriennes du Liban.

Les Force libanaises ont estimé samedi que les propos prononcés le jour même par le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, lors de sa tournée à Tripoli, "invitent à la sédition et son imprudents", affirmant que le chef du Courant patriotique libre "est celui qui œuvre le plus à diviser le pays". Dans un communiqué publié par le bureau de presse du parti, les Forces...