La princesse Haya, épouse du souverain de Dubaï, serait en fuite à Londres

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas pour une question d'axes politiques ou de conflit au Proche-Orient que sont citées les familles régnantes de Jordanie et de Dubaï, mais pour une affaire de cœur. La fille du roi Hussein de Jordanie, la princesse Haya, épouse du souverain de Dubaï, cheikh Mohammad ben Rached al-Maktoum, se serait réfugiée à Londres où elle compte demander le divorce, selon le New York Times.

Après quinze ans de mariage, la princesse Haya a pris la décision, il y a quelques mois, de quitter son mari et de fuir en Grande-Bretagne avec ses deux enfants, rapporte une personne proche de la famille royale, contactée par le New York Times. A Londres, où elle possède une maison, la demi-sœur de l'actuel souverain jordanien, le roi Abdallah, a demandé l'asile et entamé les procédures de divorce, selon la même source. 

Cité par le quotidien new-yorkais, un avocat londonien spécialisé dans les affaires familiales, James Stewart, estime que les procédures de divorce pourraient bien avoir lieu à Londres, à condition que la princesse Haya, cavalière émérite et propriétaire d'une écurie, puisse y résider officiellement. "Des complications pourraient avoir lieu étant donné que le mariage était polygame, mais ce ne serait pas la première fois qu'un riche couple négocie un accord de divorce hors des tribunaux à Londres, où le système judiciaire protège la vie privée" des époux", ajoute M. Stewart. 

Le divorce du couple, qui a deux enfants, Zayed et Jalila, risque toutefois de s'avérer compliqué, des milliards de dollars étant en jeu, tout comme des relations diplomatiques, notamment entre les Emirats, la Jordanie et la Grande-Bretagne. 

Rumeurs et poème
La princesse Haya n'est pas la seule épouse du souverain de Dubaï, qui se serait marié à six reprises. Mais le couple que formaient la princesse Haya et "cheikh Mo" faisait figure d'exception aux Emirats où ils étaient régulièrement aperçus en public se tenant parfois la main, ce qui n'avait jamais été le cas avec de précédentes épouses du prince. Et ce malgré la différence d'âge, la princesse, une jolie blonde, étant âgée de 45 ans et le souverain de Dubaï de 69 ans.

La princesse Haya est la troisième femme habitant au palais royal de Dubaï à avoir fui l'émirat au cours des derniers mois selon certains médias. Avant elle, deux filles du souverain avaient essayé de s'enfuir, les princesses Chamsa et Latifa el-Maktoum, filles d'autres épouses du cheikh Mohammad. Elles ont été depuis rapatriées aux Emirats, "de force", affirment des militants des droits humains. 

La princesse Haya avait d'ailleurs été critiquée lors de la disparition de la princesse Latifa, pour avoir tenté de diminuer l'importance de la disparition de cette dernière. Elle avait invité l'ancienne présidente irlandaise, et ex-commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, Maya Robinson, à venir témoigner du bien-être de la princesse fugueuse, ce qui avait été dénoncé comme propagande par des organisations de défense des droits de l'homme. 

Depuis l'annonce du départ de princesse de Dubaï, de nombreuses rumeurs ont circulé sur l'endroit où elle a trouvé refuge, certains médias affirmant qu'elle avait demandé l'asile en Allemagne. Ni la diplomatie jordanienne, ni les autorités britanniques, et encore moins émiraties, n'ont souhaité commenter cette affaire, qui a pris un nouveau tour avec la diffusion, sur les réseaux sociaux, d'un poème, attribué au cheikh el-Maktoum. "Je ne me soucie plus si tu vis ou meurs, tu n'as plus de place dans ma vie", peut-on lire dans ce court texte, qui n'apparaît toutefois sur aucun compte ni site officiel du souverain. 

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