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Culture

Le temple de Jupiter vu par Nabil Nahas

Lorsque les organisateurs de l’exposition consacrée à Baalbeck lui ont commandé une toile, « un déclic s’est produit », confie l’illustre peintre Nabil Nahas. C’est qu’aux yeux de cet aficionado « de ruines et d’antiquités », tel qu’il se décrit lui-même, bien peu de peintres libanais s’étaient penchés sur le site de Baalbeck. Une double occasion se présentait donc à lui : d’abord celle de rendre hommage, en l’immortalisant sur son canevas, à ce lieu hors du commun qui, selon lui, « en plus d’abriter des souvenirs précieux dans le cadre du festival, comme la performance marquante de Maurice Béjart ou la représentation de L’Émigré de Brisbane de Georges Schéhadé, marque l’apogée de l’architecture romaine ». Mais aussi, et surtout, l’occasion de démarrer, peut-être, une série autour de ce thème. C’est ainsi que reclus dans le silence de son atelier new-yorkais, cherchant sa piste, Nahas choisit au final d’emprunter le trajet « le plus évident d’un côté, mais aussi le plus symbolique de l’autre », en planchant sur une représentation des colonnes du temple de Jupiter dont il préfère, au lieu de s’égarer dans des champs abstraits, une approche plus figurative. À la fois altières et conquérantes, mais aussi un rien contrariées, presque humaines, tant elles semblent nimbées de mystère sous les hachures de son inimitable coup de pinceau, les colonnes telles que vues par Nabil Nahas trônent en majesté à la manière de ses cèdres, oliviers et palmiers, ces arbres iconiques du Liban auxquels il avait déjà consacré l’une de ses séries. Cette toile – présentée dans le cadre de l’exposition du Musée Sursock et qui fera également l’affiche de l’édition 2019 du festival, sera mise en vente aux enchères en septembre (au profit du Musée Sursock et du Festival de Baalbeck) – prouve que le peintre continue, inlassablement, non seulement de planter un brin de son Liban natal dans son œuvre, mais aussi de le célébrer comme nul autre. Avec brio, subtilité et générosité.

G.K.


Lorsque les organisateurs de l’exposition consacrée à Baalbeck lui ont commandé une toile, « un déclic s’est produit », confie l’illustre peintre Nabil Nahas. C’est qu’aux yeux de cet aficionado « de ruines et d’antiquités », tel qu’il se décrit lui-même, bien peu de peintres libanais s’étaient penchés sur le site de Baalbeck. Une double occasion...

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