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Liban - Spectacle

Des bacheliers à partir de ce soir sur les planches du Monnot

« Par l’émoi d’amour », une adaptation de trois pièces de théâtre.


Les répétitions de la troupe de lycéens ont commencé il y a un an.

Malgré la bonne humeur qui a succédé à l’annonce des résultats du bac et à la moisson de mentions récoltées par les bacheliers de la troupe, Les aînés Orazio de l’atelier Très-Tôt-Théâtre, l’heure était hier à la concentration. Et pour cause : ce sont les dernières répétitions pour les jeunes qui s’apprêtent à monter à partir de ce soir sur les planches du théâtre Monnot, pour jouer Par l’émoi d’amour.

Cette pièce mise en scène par Michèle Malek, professeure de lettres pendant 35 ans et aujourd’hui entièrement engagée dans son atelier Très-Tôt-Théâtre, sera à l’affiche jusqu’au dimanche 30 juin. Cette année, ce sont 12 lycéens des collèges Notre-Dame de Jamhour, Louise Wegmann et Notre-Dame de Nazareth qui occuperont le devant de la scène pour un spectacle composé d’extraits de trois pièces, avec comme fil conducteur l’amour. L’amour passionnel d’abord dans l’adaptation théâtrale des Lettres persanes de Sylvaine Hingails, l’amour filial ensuite dans Deux couverts de Sacha Guitry, l’amour marital enfin dans Dérives et petits détails de Denise Bosnal.

Michèle Malek dévoile ici son dix-huitième spectacle, non sans une once d’inquiétude pour la survie financière des troupes de théâtre au Liban. Dans un pays à la situation économique compliquée et où le manque de sponsors se fait cruellement sentir, le spectacle amateur n’est pas un long fleuve tranquille et les possibilités de donner des représentations publiques ne sont jamais acquises. Le thème de l’amour qui traverse les trois scènes fait alors aussi écho « à l’amour du métier et à la passion des planches qui nous fait continuer, à cette vocation nécessaire à la pérennité des arts de la scène », souligne Mme Malek.

Pour Lyne, en terminale à Jamhour, jouer au théâtre Monnot « est la consécration de mes six années de cours de théâtre ». Mais les planches ont surtout été pour bon nombre de lycéens un lieu de découverte et d’affirmation de soi. Mira qui, de son propre aveu, souffrait d’une timidité maladive l’empêchant de s’affirmer en classe ou avec ses amis, a réussi à se transformer grâce à huit ans de théâtre. Et si elle entamera l’année prochaine des études de psychologie, elle n’abandonne pas son rêve de devenir un jour actrice. Pour Saria, aussi, le théâtre a été « une révélation ». Extravertie dans la vie de tous les jours, la scène est devenue pour elle un lieu de pleine expression et d’épanouissement de son enthousiasme qu’elle a pu insuffler à ses différents rôles.

Et si la majorité des comédiens quittera l’atelier Très-Tôt-Théâtre au terme de ces quatre représentations, laissant la place à la prochaine génération, pour beaucoup, l’appel de la scène ne devrait pas s’estomper définitivement. Tara, dont le théâtre a confirmé son rêve de passer derrière la caméra au cinéma, se verrait bien un jour revenir au théâtre en tant que metteure en scène. Tandis que Marianne, qui part étudier le génie biomédical l’année prochaine à Atlanta, y a déjà trouvé une compagnie pour poursuivre sa passion.

La pièce commence à 20h30. Billets en vente à la librairie Antoine.

Malgré la bonne humeur qui a succédé à l’annonce des résultats du bac et à la moisson de mentions récoltées par les bacheliers de la troupe, Les aînés Orazio de l’atelier Très-Tôt-Théâtre, l’heure était hier à la concentration. Et pour cause : ce sont les dernières répétitions pour les jeunes qui s’apprêtent à monter à partir de ce soir sur les planches du...

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