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À La Une - Syrie

Huit civils tués à Idleb dans des frappes du régime, selon l'OSDH

Jeudi, au moins 26 civils avaient été tués dans cette région, et 17 la veille.

Des membres de la Défense civile syrienne, dits Casques blancs, cherchant des corps ou des survivants dans un bâtiment partiellement effondré après des bombardements aériens du régime sur le village de Benin, au sud d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, le 21 juin 2019. Photo AFP / OMAR HAJ KADOUR

Au moins huit civils dont trois enfants ont été tués samedi dans des frappes de l'aviation syrienne, soutenue par Moscou, sur la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, soumise à d'intenses bombardements, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Jeudi, au moins 26 civils avaient déjà été tués dans cette région, et 17 la veille, à chaque fois dans des frappes attribuées au régime syrien par l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays.

Après avoir donné un premier bilan faisant état de cinq morts, l'OSDH a annoncé la mort de trois autres civils lors d'une frappe aérienne sur le village de Saraqeb, dans la région d'Idleb.

Selon un journaliste de l'AFP sur place, des secouristes ont sorti le corps d'une femme des décombres d'un immeuble détruit. La nuit tombée, ils continuaient de fouiller les ruines à la recherche d'éventuels survivants, à la lumière de leurs lampes frontales.

Plus tôt, deux enfants ont été tués dans une frappe sur un garage de la localité de Maaret al-Noomane, et un troisième enfant a été tué dans le village de Maar Zita, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Deux autres civils ont été tués lors de frappes sur les villages de Kansafra et Khan Souboul, a-t-il précisé. Les raids aériens menés samedi par Damas sur la province d'Idleb ont aussi fait une vingtaine de blessés, dont certains sont dans un état grave, a dit l'OSDH.


(Lire aussi : À Idleb, « on creuse des tombes, sans même savoir pour qui »)


Le régime de Bachar el-Assad et son allié russe ont intensifié depuis fin avril leurs bombardements sur la région d'Idleb et des zones adjacentes dans les provinces d'Alep, de Hama et de Lattaquié, des territoires dominés par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'el-Qaëda).

Frontalière de la Turquie, la région d'Idleb fait l'objet d'un accord conclu en septembre 2018 entre Ankara, parrain des rebelles, et Moscou, censé créer une "zone démilitarisée" afin de séparer les territoires contrôlés par les insurgés et les jihadistes des zones gouvernementales. Mais les jihadistes de HTS refusent de se retirer de la "zone démilitarisée" et l'accord n'a jamais été appliqué dans son intégralité.

Les Nations unies ont averti que l'escalade dans la région d'Idleb, où vivent trois millions de personnes dont de nombreux déplacés venus d'autres régions du pays, pourrait provoquer l'une des pires catastrophes humanitaires depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

D'après l'OSDH, les bombardements du régime et de l'allié russe ont tué plus de 460 civils depuis fin avril. Plus de 23 centres médicaux ont été frappés et environ 330.000 personnes ont fui leurs foyers, selon l'ONU.

Mardi, le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé Ankara et Moscou à "stabiliser la situation", déplorant que la population paie "un prix horrible". Le conflit syrien a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés.


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