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Culture - Beirut Spring Festival

Venez célébrer « Beyrouth, l’amante de la mer »...

C’est par une production maison, un concert live accompagné de mapping vidéo en 3D, que se clôture ce soir la 11e édition du Festival du printemps de Beyrouth aux thermes romains du centre-ville.

« Beyrouth, l’amante de la mer », un concert avec mapping vidéo 3D aux thermes romains du centre-ville de la capitale libanaise ce soir.

C’est un spectacle destiné à faire battre le cœur de Beyrouth à l’unisson de ceux de ses habitants. Jeunes et moins jeunes, riches ou pauvres, chrétiens ou musulmans… Tous sont conviés à y assister ce soir pour célébrer leur ville « amante de la mer » - ainsi que l’avait désignée Samir Kassir dans son Histoire de Beyrouth.

Car c’est une plongée à la fois nostalgique et festive dans le passé, tous les passés de Beyrouth, que programme pour sa soirée de clôture le Beirut Spring Festival, organisé pour la 11e année consécutive par la Fondation Samir Kassir. Un concert « live » d’une soixantaine de minutes accompagné d’une projection vidéo en mapping 3D qui déroulera ce soir, à partir de 21h, sur les marches des thermes romains du centre-ville, des flots d’images et de refrains attachés aux différentes périodes de cette cité phénix. « Pour la trame narrative, je me suis largement inspiré de l’ouvrage du journaliste assassiné, mais aussi de divers textes évoquant Beyrouth, à l’instar de ceux des philosophes grecs du Ve siècle ou du Voyage en Orient de l’écrivain français Gérard de Nerval », explique Milad Tawk, le concepteur et réalisateur de ce spectacle visuel et sonore, intitulé Beyrouth, l’amante de la mer. « Pour tisser l’histoire de la capitale depuis ses origines jusqu’à nos jours, en passant évidemment par la période de la guerre, nous avons combiné, le compositeur Élie Barrak et moi-même, la technologie la plus novatrice avec ce qui fait partie de notre tradition, le mapping tridimensionnel avec les documents d’archives (de Bahij Hojeij et de Télé-Liban, entre autres) et les chansons vintages, de manière à développer un opus à l’esprit véritablement respectueux de l’identité libanaise », poursuit le réalisateur.

Chef du département de cinéma et télévision de l’Université libanaise, branche II, Milad Tawk revendique un certain patriotisme artistique qui s’exprime aussi bien dans le choix des sujets qu’il filme – il a entre autres réalisé Mawtino qalbi (Final Dwelling) à l’occasion du 125e anniversaire de la naissance de Gibran Khalil Gibran –, que dans sa volonté de mettre en avant les talents et technicités de haut standard disponibles au pays du Cèdre. Il insiste d’ailleurs sur « le défi que représente la synchronisation entre l’image et l’orchestre » dans ce projet, qui a nécessité les compétences d’une large équipe multimédias.


(Lire aussi : « The Nutcracker and I », pour l’amour de la musique)


Interprétations live

Conçu comme un hommage à la diversité culturelle de cette ville millénaire, son architecture et son patrimoine, « humain également », ce concert avec mapping vidéo en 3D déploiera donc un bouquet musical de morceaux composés par Élie Barrak, en alternance avec des airs classiques réorchestrés de sons jazz, funk ou hip-hop et de titres de variétés libanaises et occidentales interprétés « live, sans le moindre playback, par quatre voix soutenues par un orchestre de 20 musiciens », signale, pour sa part, le pianiste, compositeur et arrangeur.

Diplômé de la London College of Music en 2000, Élie Barrak a apposé sa signature musicale sur de nombreux films et téléfilms (Taxi el-balad, Mawtino qalbi). Il a, à son actif, outre la direction des deux premières éditions de The Voice Moyen-Orient, des performances avec des artistes internationaux, tels que Demis Roussos au Royal Albert Hall en 1998, ou encore Sarah Brightman qu’il a accompagnée tout au long des 110 dates de son World Tour pour la sortie de Harem en 2004.

Dans Beyrouth, l’amante de la mer, Barrak a délibérément sélectionné un répertoire métissé, pour « exprimer la riche ouverture multiculturelle de la capitale libanaise ». D’autant que ce spectacle, qui revient avec nostalgie sur des lieux (souks, port, Hamra avant-guerre…) et ses figures emblématiques, donne une place prépondérante aux vibrantes et fastueuses années d’avant-guerre. Cet âge d’or que réaniment aussi bien les images d’époque que les réinterprétations des titres de variété arabe et occidentale célébrant la capitale libanaise (du fameux Allo, Allo Beyrouth de Sabah au Beyrouth d’Enrico Macias) par les chanteuses Diala Saab (titres orientaux) et Ingrid Naccour (airs occidentaux), le ténor oriental Nader Khoury ainsi que le rappeur et beat-maker Élie Nakhlé alias Lipos.

Tous les ingrédients d’une soirée multigénérationnelle sont là pour célébrer cette ville mythique, victime de sa trop grande séduction et de la cupidité de ses gouvernants. Un show qui ranimera peut-être chez ses fils et ses filles d’aujourd’hui – rêvons un peu ! – l’envie de se battre pour qu’elle évolue vers des lendemains meilleurs.

Accès libre, à 21h.


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