Le théâtre al-Madina (Hamra) a accueilli une représentation moderne du Casse-Noisette, le célèbre ballet composé par Tchaïkovski et joué pour la première fois en 1892. Organisée dans le cadre du Beirut Spring Festival, cette performance mélangeant ballet, animation digitale et piano à queue fut surtout l’occasion de (re)découvrir le talent de la pianiste américano-roumaine Alexandra Dariescu.
Alors que des images de château russe et de sapins enneigés étaient projetées sur une toile transparente, une ballerine sautillait d’un bord à l’autre de l’estrade en s’émerveillant devant des petits bonhommes virtuels. Mais, en réalité, un seul monde véritablement magique a conduit au sublime : celui de la musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski qui résonnait dans la salle du Madina. Et s’il y avait une fée ce soir-là, c’était bien Alexandra Dariescu qui jouait avec élégance et justesse cette musique enchanteresse.
La ballerine blonde, avec son joli tutu et ses yeux bleus, semblait parfois en désaccord avec la musique et sa danse s’apparentait plutôt à une performance de marionnette qui s’anime sur un ton monocorde. Tant et si bien qu’à la fin, le regard du spectateur s’attardait plutôt sur les danseurs tsaristes virtuels. Dommage, parce que la ballerine a montré de véritables qualité de danseuse et arrivait parfois à joliment interagir avec son moustachu prince charmant de synthèse. Au final, les plus jeunes ont certainement apprécié de voir toute cette Russie féerique s’animer devant eux. Les plus âgés – souvent plus critiques – sont sortis avec l’ouïe enchantée par l’une des plus belles créations de la musique occidentale, chef-d’œuvre interprété avec virtuosité par la pianiste Dariescu.
commentaires (1)
Magnifique
Eddy
09 h 39, le 11 juin 2019