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Liban - Partis

Les tares budgétaires sous la loupe du PSP

Le directoire du parti joumblattiste a exprimé son « inquiétude » face au « spectacle d’anarchie offert par le monde judiciaire ».

Réuni sous la présidence de Walid Joumblatt à Clemenceau, le directoire du PSP s’est penché sur les thèmes d’actualité, à commencer par le budget 2019 qui résume en lui toutes les tares du régime : négligence, corruption et indifférence à l’opinion.

Certes, dans un communiqué publié après la réunion, le directoire a commencé par apprécier que ce projet ait été approuvé par le gouvernement, mais il a dit espérer que le budget de 2020 « reflète une volonté de réforme globale, et non une approche étroite qui se réduit à l’augmentation des recettes et la réduction des dépenses ».

Impôt progressif sur le revenu, justice fiscale, réévaluation des biens-fonds maritimes et d’autres projets du même calibre seront à nouveau proposés par le parti lors de l’examen du projet de budget par le Parlement, affirme le communiqué, prenant fait et cause pour les professeurs de l’Université libanaise, qui réclament l’addition de 5 ans aux années de service dans le calcul du salaire de retraite – une idée qui a déjà reçu l’aval du ministre PSP de l’Éducation, Akram Chehayeb.

Signalons que de nombreux appuis ont été apportés aux professeurs de l’UL en grève, cadrés et contractuels, aussi bien par les ligues d’enseignants du public que par des groupes politiques comme l’OACL, Beyrouth Madinati et Mouwatinoun. Une délégation du PSP conduite par le député Hadi Aboul Hosn a rendu visite à la Ligue des professeurs à plein temps de l’UL.

L’anarchie judiciaire

Par ailleurs, le directoire du PSP a manifesté « de l’inquiétude au spectacle d’anarchie offert par le monde judiciaire, marqué par des luttes d’influence et des intérêts contradictoires », et qui, par ailleurs, « offre des précédents inhabituels d’enchevêtrement de prérogatives ».

Ce spectacle, a jugé le PSP, « ternit l’image, le prestige et la fonction de la justice comme recours institutionnel et national » et « réduit d’autant sa chance de se transformer en pouvoir indépendant ». Le parti a mis en garde contre « toute velléité d’une mise en coupe du pouvoir judiciaire » et a appelé à l’élection d’un Conseil supérieur de la magistrature « indépendant des critères communautaires, uniquement basé sur l’ancienneté et la compétence ». Ce conseil devrait « superviser directement l’Institut d’études judiciaires et être le premier et dernier recours dans les nominations, permutations et jugements disciplinaires ». Enfin, le PSP a endossé la « cause juste » du « club des juges », une assemblée informelle de magistrats contestataires, et a demandé aux pouvoirs législatif et exécutif « de satisfaire leurs demandes conformément à un calendrier précis ». Signalons à ce sujet que le club en question a tenu hier une conférence de presse au siège du syndicat de la presse, en présence des députés Chamel Roukoz, Georges Okaïss, Bilal Abdallah, Hadi Aboul Hosn et Ibrahim Moussaoui, pour réaffirmer la légitimité de son combat pour « l’indépendance judiciaire ».

Sa présidente, Amani Salamé, a fait un récapitulatif de l’action des magistrats pour défendre leurs droits acquis, un combat qui les conduit à trois mouvements de « débrayage », en 2017, avec l’approbation du CSM, en 2018, sans son approbation, et maintenant en 2019, toujours indépendamment de son aval. Ces mouvements, a-t-elle expliqué, ont eu et ont toujours pour but de défendre la mutuelle des magistrats et d’autres acquis, que le pouvoir exécutif s’est cru en droit de pouvoir entamer, fût-ce partiellement, sans l’approbation du corps de la magistrature. Mme Salamé devait toutefois sortir des limites de la légitimité dont le club peut jouir, pour parler de nouveau de la réunion tenue il y a quelques jours comme d’une « assemblée générale » des juges, ce qui a été contesté par le CSM, qui estime que seule une assemblée des magistrats présidée par le CSM peut s’approprier cette appellation.

Réuni sous la présidence de Walid Joumblatt à Clemenceau, le directoire du PSP s’est penché sur les thèmes d’actualité, à commencer par le budget 2019 qui résume en lui toutes les tares du régime : négligence, corruption et indifférence à l’opinion.Certes, dans un communiqué publié après la réunion, le directoire a commencé par apprécier que ce projet ait été...

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