Quid des rémunérations des politiciens ?

Le gouvernement planche depuis quelque temps (et ce n’est pas trop

tôt !...) sur les solutions possibles pour renflouer le budget 2019 en y réduisant le déficit au minimum suite aux exigences de la CEDRE.

On publie ou on laisse entendre de temps à autre, de la bouche de certains ministres, des idées saugrenues ou choquantes (comme la possibilité de réduire les salaires des fonctionnaires…) pour tâter le terrain ou préparer le peuple à certaines atteintes à ses revenus, ce qui ne se passe pas sans des remous ou des mouvements de protestation suivant la tranche de population ciblée.

La dernière en date de ces « trouvailles » extraordinaires est celle d’augmenter l’imposition sur les intérêts bancaires de 7 à 10 % !

Car il ne suffit pas de saigner les gens les plus pauvres ou la classe moyenne libanaise, mais on veut encore diminuer leurs maigres rendements sur leurs petites économies gagnées, livre après livre, à la sueur de leur front, et qui constituent pour la plupart d’entre eux cette soupape de sécurité ou ce dernier recours au cas où les choses se présentent mal et qu’ils doivent y puiser pour se maintenir à flot.

Vraiment « saugrenue » cette idée d’autant que ce sont les banques libanaises principalement qui ont réussi à maintenir – autant que faire se peut – l’économie libanaise, des années durant, à un seuil acceptable et à éviter un effondrement inéluctable tant que des décisions drastiques n’auront pas été prises le plus rapidement possible.

Quelles décisions me diriez-vous ?

Je pense que la première de ces décisions que la majorité des Libanais (donc à l’exclusion des responsables politiques) attend est celle de réduire les salaires de tous les responsables politiques sans exception, en commençant par le haut de la pyramide et en excluant tout double ou triple ou quadruple rémunération au cas où la personne cumule par exemple une fonction de ministre et de député.

De plus, et ceci est très important, il est nécessaire d’abolir tout « héritage » de ces émoluments à la famille (conjoints, enfants, petits-enfants… etc.) en cas de décès de ces responsables politiques, mais aussi d’abolir ces salaires à vie, qu’ils continuent de toucher même après la fin de leur fonction !

Messieurs les « responsables », ayez le courage de voter au Parlement ces mesures qui vous désavantagent (et je sais que c’est loin d’être réaliste…) et vous verrez que ces mêmes Libanais qui vous haïssent au plus haut point vous loueront et vous respecteront davantage !

En effet, il est inadmissible qu’on veuille redresser une économie rongée par la corruption des plus riches, en saignant à mort la tranche la plus pauvre par des impôts et taxes qui l’achèveront.

Que ces ponctions se fassent sur les propriétés maritimes par exemple, ou par le biais de recettes douanières strictement contrôlées, et je suis sûre que toutes ces mesures suffiront à réduire notre déficit sans toucher au bas de laine des Libanais qui triment pour gagner honnêtement leur vie.

Le peuple grogne et la révolution est à nos portes ! Attention de la laisser s’engouffrer et démolir tout le pays, rien qu’en s’accrochant à tous vos acquis choquants et injustifiables…

Il est grand temps de trancher dans le vif, sinon la catastrophe qui guette s’abattra sur tout le monde sans exception…

Alors, il sera trop tard pour y remédier !

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