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À La Une - Liban

La CGTL accepte la démission d'Asmar, mais appelle à sa libération

Les procédures judiciaires menées à l'encontre du syndicaliste se poursuivent.

Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar, le 25 septembre 2017 à Beyrouth. Photo d'archives REUTERS/ Aziz Taher

La Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) a accepté lundi la démission de son président, Béchara Asmar, qui a provoqué un tollé au Liban pour avoir tenu des propos insultants à la mémoire du cardinal Nasrallah Sfeir, et présenté ses excuses aux Libanais.

Les membres du bureau de la Confédération, qui ont tenu une réunion d'urgence, ont "accepté la démission de Béchara Asmar", ont-ils annoncé dans un communiqué, précisant que le vice-président, Hassan Faqih, occuperait la présidence par intérim. Ils appellent toutefois à ce que M. Asmar soit "immédiatement libéré afin qu'il puisse retourner à ses occupations privées". "Une vidéo a été diffusée dans laquelle le président de la CGTL insulte le patriarche émérite Nasrallah Boutros Sfeir, une personnalité nationale", ont rappelé les membres du Bureau, affirmant "condamner ces insultes". "La Confédération respecte la loi et la Constitution", affirment-ils. Et de poursuivre : "Nous nous excusons auprès des Libanais, des chrétiens et du patriarcat".

Par ailleurs, les procédures judiciaires menées à l'encontre du syndicaliste se poursuivaient dans la journée. Le procureur général Imad Kabalan a déféré M. Asmar devant le bureau du procureur général de la cour d'appel de Beyrouth, chargée des procédures judiciaires à son encontre. L'accusant de diffamation et dénigrement de pratiques religieuses, la cour d'appel a, à son tour, transféré le dossier au premier juge d'instruction de Beyrouth, Ghassan Oueidate, afin d'assurer le suivi nécessaire. Le juge Oueidate a par la suite transféré M. Asmar et transmis son dossier au juge d'instruction de Beyrouth, Georges Rizk.

Sur les réseaux sociaux, l'arrestation de M. Asmar a fait polémique, plusieurs internautes trouvant cette mesure injustifiée. 


(Lire aussi : La garde-à-vue de Béchara Asmar n’a pas mis un frein au tollé)



Réuni dans la nuit de dimanche à lundi, le gouvernement avait appelé à la démission ou au licenciement du syndicaliste. "Le gouvernement condamne à l'unanimité les propos du président de la CGTL, qui doivent l'amener à démissionner ou à être démis de ses fonctions", a affirmé le ministre de l'Information, Jamal Jarrah, à l'issue du Conseil des ministres.

Dans une vidéo ayant fuité sur Internet, le président de la CGTL s'était moqué du défunt patriarche émérite. "Ils en ont fait un saint", avait-il ironisé, provoquant des éclats de rire à gorge déployée des autres intervenants assis auprès de lui, avant de tenir des propos insultants sur la propension du patriarche défunt "à effectuer des miracles" désormais. M. Asmar s’est immédiatement attiré les foudres de plusieurs personnalités et formations politiques.

Le président de la CGTL a été interrogé par la police criminelle avant d’être placé en garde à vue. Cinq membres du bureau de la CGTL ayant réagit dans la vidéo aux blagues grivoises de M. Asmar ont également été convoqués pour les besoins de l’enquête.


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commentaires (3)

Bien Fait . La CGTL pourra avoir un nouveau président ce n'est pas la fin du monde .

Antoine Sabbagha

17 h 23, le 20 mai 2019

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Commentaires (3)

  • Bien Fait . La CGTL pourra avoir un nouveau président ce n'est pas la fin du monde .

    Antoine Sabbagha

    17 h 23, le 20 mai 2019

  • Un patriarche respecté par toute la nation libanaise a été sujet de moquerie et ceci juste après ses funérailles. Cet acte est-il pénalement répréhensible, et condamnable ? (Pour un cas similaire) Oui en Syrie, en Égypte, en Afrique, au Pakistan, en Afghanistan et tant d'autres pays dans le monde.... ayant le même niveau de démocratie... Non il ne sera pas condamnable, ni en France, ni en Allemagne, ni aux royaumes unis, ni en Australue, ni aux états unis ni dans aucune autres réelle démocratie dans le monde... Nous avons fait notre choix, en remettant notre curseur à sa bonne place. Prenons acte.

    Sarkis Serge Tateossian

    14 h 56, le 20 mai 2019

  • BON DEBARRAS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 36, le 20 mai 2019

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