Des propos aigres doux ont été échangés hier entre un ancien député des Forces libanaises, Fady Karam, et un député du Courant patriotique libre, Georges Atallah, à la faveur des discours prononcés par le chef du CPL, Gebran Bassil, durant sa tournée hier dans le Koura, où il a plaidé en faveur de la convivialité et défendu surtout les changements qu’il souhaite introduire à l’avant-projet de budget 2019.
Dans une de ses interventions, M. Bassil, qui exposait la volonté de réformes de son parti, a relevé que celui-ci est « issu de l’armée et non pas des milices », ce à quoi l’ancien député Fady Karam a immédiatement réagi, en écrivant sur son compte Twitter : « Durant la guerre, lorsque chacun défendait sa cause, vous aviez disparu et vous vous êtes cachés (…) et en temps de paix, vous avez multiplié les surenchères, et vos pratiques retardent l’édification de l’État pour lequel nous luttons. » Ce commentaire lui a valu une réplique acerbe du député Georges Atallah : « Nous étions avec l’armée durant la guerre, pour bâtir un État fort et indépendant et non pas avec des milices stipendiées. Dites-moi avec qui vous étiez durant la guerre et rappelez-moi votre passé », a-t-il écrit sur Twitter, s’attirant une autre réponse cinglante de M. Karam.
Durant sa tournée dans le Koura, M. Bassil avait insisté à maintes reprises sur la détermination de son courant politique à aboutir à « un meilleur budget », quitte à prendre plus de temps pour l’examiner. Le document sous examen doit refléter la politique économique de l’État et ses objectifs de réforme, ce qui n’est pas encore le cas, selon ses explications. « Ils nous accusent de retarder l’adoption de l’avant-projet de budget car ils veulent une loi de finances. Ils approuvent pourtant plusieurs de nos propositions, mais demandent le report » de leur examen, a-t-il commenté, en allusion aux réserves du ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, sur ses propositions, annoncées mardi dernier. « Il est intolérable d’œuvrer à réduire le déficit (budgétaire) sans vouloir changer les chiffres et la politique économique », a encore accusé M. Bassil, qui s’exprimait à Bterram. « Nous œuvrons à lancer les réformes à travers ce budget et nous faisons des propositions concrètes », a-t-il insisté.
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LORSQUE L,ABRUTISSEMENT S,ELEVE LES CHOSES VONT MAL.
LA LIBRE EXPRESSION
10 h 01, le 20 mai 2019