Tension à Aïn el-Héloué après la mort d'un agent des forces de sécurité palestiniennes tué par balle

La tension est montée le week-end dernier dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, à la lisière de Saïda au Liban-Sud, après qu'un élément des forces de sécurité palestiniennes, Mohammad Nazih Khalil, surnommé "Abou el-Kell" (le père de tous) et affilié au mouvement Fateh, ait été tué par balle vendredi.

"Nous n'aurons pas de repos et ne fermerons pas l’œil tant que le meurtrier d'Abou el-Kell ne sera pas remis aux autorités libanaises afin que justice soit rendue", a déclaré dimanche le responsable de la sécurité palestinienne au Liban, Sobhi Abou Arab dans un communiqué. "Les forces de sécurité palestiniennes continueront de se mobiliser jusqu'à ce que le meurtrier se rende", a-t-il ajouté, soulignant que "le Fateh est attaché à la sécurité du camp et de ses habitants". "La solution militaire sera notre dernier recours, et si la situation devait l'exiger, nos forces sont prêtes à arrêter cet individu qui se cache parmi les habitants du camp dans le quartier de Hattine et qui doit être remis rapidement à l’État libanais", a poursuivi le responsable palestinien.

La présidente du groupe parlementaire du Courant du Futur, la députée de Saïda Bahia Hariri, qui entretient des contacts privilégiés avec les responsables palestiniens à Aïn el-Héloué, a également exprimé le souhait dimanche que le responsable de la mort de Mohammad Nazih Khalil soit rendu aux autorités libanaises. Un autre député de Saïda, Oussama Saad, secrétaire général de l'Organisation populaire nassérienne, a de son côté établi des contacts durant le week-end avec des responsables palestiniens.

Samedi, le cortège funèbre d'Abou el-Kell avait été accueilli par des tirs en l'air d'armes automatiques et des membres de sa famille avaient brûlé des pneus pour manifester leur colère.

Le camp de Aïn el-Héloué, le plus peuplé du Liban, abrite de nombreux repris de justice, notamment des combattants islamistes. Il est régulièrement le théâtre d'affrontements entre les principales organisations et de petits groupes extrémistes qui s'y sont implantés au fil des années. L'armée libanaise n'entre pas en principe dans les camps de réfugiés palestiniens et laisse les factions palestiniennes assurer la sécurité, mais elle en contrôle les entrées.

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