Le député Michel Moawad (membre indépendant du bloc aouniste dit du « Liban Fort » ) a réagi hier aux propos du chef des Marada, Sleiman Frangié, qui s’était dit étonné, dans une interview mardi dernier à la chaîne iranienne arabophone al-Alam, qu’un courant politique, comprendre le CPL, présente (aux législatives) la candidature d’un « agent israélien et vieil ami du secrétaire d’État américain », Mike Pompeo.

« Si c’est moi qui suis visé par les propos de Frangié sur l’intelligence avec l’ennemi, alors c’est la justice qui tranchera. Si ces propos faisaient en revanche allusion au général Fayez Karam (ancien général et cadre du CPL, condamné en septembre 2011 par la Cour militaire pour avoir fourni des informations à Israël, NDLR), à en croire les explications que m’ont fournies certains médiateurs, il faudra alors le préciser publiquement », a fait valoir M. Moawad, lors d’une conférence de presse au siège du Parlement, non sans rappeler qu’à l’époque du procès de M. Karam, « Sleiman Frangié, alors allié du CPL, n’avait dit mot sur cette affaire ».

Commentant par ailleurs « la vieille amitié » avec Mike Pompeo que son rival maronite de Zghorta a pointée du doigt, M. Moawad, qui avait organisé un dîner en son honneur lors de sa récente visite officielle à Beyrouth, s’est dit « fier des relations internationales de notre maison avec les États-Unis ».

D’une manière générale, le député a condamné « le procédé visant à lancer des accusations de traîtrise », qui est étranger selon lui aux « usages entre leaderships zghortiotes ».