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Économie - Hydrocarbures

Le pétrole grimpe haut avec le durcissement des sanctions contre l’Iran

L’Iran exportait encore 1,7 million de barils de pétrole par jour en mars, dont près de 628 000 vers la Chine. Photo Reuters

Les prix du pétrole grimpaient à leurs plus hauts en près de six mois hier en cours d’échanges européens, dopés par la décision de Washington de ne pas renouveler les exemptions de sanctions pour certains importateurs de brut iranien.

Vers 10 heures GMT (13h, heure de Beyrouth), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 74,43 dollars à Londres, en hausse de 39 cents par rapport à la clôture de lundi. À New York, le baril américain de WTI pour livraison en juin également, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, gagnait 47 cents à 66,02 dollars. Le Brent a culminé à 74,70 dollars vers 9 heures GMT (midi, heure de Beyrouth) et le WTI à 66,19 dollars quelques heures plus tôt, des plus hauts depuis début novembre.

Le président Donald Trump a décidé de mettre fin dès le 2 mai aux dérogations qui permettaient encore à huit pays (Chine, Inde, Turquie, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Italie et Grèce) d’importer du brut iranien, pour « porter à zéro les exportations » et « priver le régime de sa principale source de revenus », a annoncé la Maison-Blanche. « Cette décision est bien plus soudaine que nous ne l’attendions, et le reste du marché a aussi été pris par surprise, ce qui explique la hausse des prix », ont commenté les analystes de Goldman Sachs.

En mars, l’Iran exportait encore 1,7 million de barils par jour, selon l’agence spécialisée S&P Global Platts, dont près de 628 000 vers la Chine. Celle-ci a d’ailleurs fait part hier « de sa ferme opposition à la mise en œuvre de sanctions unilatérales par les États-Unis », a déclaré devant la presse le porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang. Sans préciser si Pékin suspendrait ou non ses importations de brut iranien, M. Geng a ajouté que la Chine continuerait à « sauvegarder les droits légitimes des entreprises chinoises ».

Plus de pression

En 2018, l’Arabie saoudite avait obtenu que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, assouplissent leur accord de limitation de la production en amont des sanctions américaines contre l’Iran. Les exemptions accordées à la dernière minute par Washington avaient conduit à un plongeon des prix au quatrième trimestre.

« L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et d’autres pays de l’OPEP vont probablement combler le déficit créé par la baisse des exportations iraniennes, mais ils le feront avec moins d’entrain que l’année dernière », ont estimé les analystes de Barclays, qui jugent également que « cela augmente le risque d’un conflit au Moyen-Orient », avec un possible blocage du détroit d’Ormuz, crucial au négoce d’or noir, par l’Iran.

Hier, l’Arabie a appelé à maintenir la pression sur l’Iran pour qu’il cesse sa « politique de déstabilisation » dans la région au lendemain de la levée par Washington d’exemptions sur l’achat de pétrole iranien. Le chef de la diplomatie saoudienne Ibrahim al-Assaf a exprimé, dans un communiqué, la satisfaction « totale » de son pays après la décision américaine, la qualifiant de « mesure nécessaire pour amener le régime iranien à cesser ses politiques de déstabilisation et de soutien au terrorisme à travers le monde ». Il a rappelé la position de son pays appelant à la « poursuite des efforts internationaux pour obliger le régime iranien à respecter la loi internationale et à cesser ses ingérences flagrantes dans les affaires intérieures d’autres États et ses activités qui ont provoqué le chaos et la destruction dans de nombreux pays ».

Source : AFP

Les prix du pétrole grimpaient à leurs plus hauts en près de six mois hier en cours d’échanges européens, dopés par la décision de Washington de ne pas renouveler les exemptions de sanctions pour certains importateurs de brut iranien. Vers 10 heures GMT (13h, heure de Beyrouth), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 74,43 dollars à Londres, en hausse de 39...

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