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L'Irak interdit PUBG pour "incitation à la violence"


Le jeu vidéo PlayerUnknown's Battlegrounds (PUBG) qui compte de très nombreux adeptes en Irak, a été interdit par les autorités irakiennes, le 17 avril 2019. Photo d'illustration REUTERS/Thomas White

L'Irak a interdit mercredi PUBG, jeu de combat dont le but est d'être seul survivant, arguant d'"incitation à la violence" dans un pays ravagé par les guerres et où miliciens et jihadistes ont longtemps fait la loi.

Jeu de survie, PUBG (PlayerUnknown's Battlegrounds) compte de très nombreux adeptes en Irak, notamment sur téléphone.

La presse locale s'est déjà fait l'écho d'endettements et même de divorces provoqués par cette plate-forme sur laquelle il est possible de jouer en ligne avec le monde entier.

Alors que l'influent leader chiite Moqtada Sadr, ancien chef d'une puissante milice, s'est fendu d'un communiqué pour appeler à abandonner ce jeu, le Parlement irakien a voté mercredi son interdiction.

Sur les réseaux sociaux, les piques ironiques se multipliaient.

"Le plus grand danger en Irak, ce ne sont pas les jeux vidéo mais les corrompus qui nous gouvernent", écrivait ainsi un internaute, alors que le Parlement du 12e pays le plus corrompu au monde n'est toujours pas parvenu à s'entendre sur un gouvernement en six mois.

A l'unanimité toutefois, mercredi, les députés ont dénoncé "des effets négatifs sur la santé, l'éducation et la sécurité de la société irakienne", notamment chez les jeunes, qui représentent 60% de la population.

Ils ont nommément désigné PUBG, ainsi que son grand rival Fortnite et d'autres jeux vidéo, enjoignant l'Autorité des télécommunications à prendre les mesures nécessaires pour interdire l'accès à ces plateformes depuis l'Irak.

Il y a quelques jours, le Népal avait fait de même, à la suite de l'Etat du Gujarat en Inde où des dizaines de personnes ont été arrêtées pour avoir joué à PUBG, déjà téléchargé 360 millions de fois dans le monde.

Depuis 1980 et le lancement de la guerre contre l'Iran, l'Irak est allé de conflit en conflit, avant de subir durant une décennie un sévère embargo international, une invasion emmenée par les Américains et des années de violences, sur fond de divisions confessionnelles puis de percée jihadiste.

En raison de ces guerres, défenseurs des droits humains s'inquiètent de la multiplication des armes en circulation et de l'enrôlement des jeunes --deux fois plus touchés par le chômage que le reste de la population-- dans des groupes armés.

L'Irak a interdit mercredi PUBG, jeu de combat dont le but est d'être seul survivant, arguant d'"incitation à la violence" dans un pays ravagé par les guerres et où miliciens et jihadistes ont longtemps fait la loi.Jeu de survie, PUBG (PlayerUnknown's Battlegrounds) compte de très nombreux adeptes en Irak, notamment sur téléphone.La presse locale s'est déjà fait l'écho d'endettements...