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Notre-Dame de Paris : les images du sinistre et du "miracle" du lendemain

"Regardez, ce matin, elle est toujours là. La toiture a disparu, les dégâts sont énormes, mais les murs ont tenu et c'est ce qui compte. Le jour se lève, et on voit qu'elle est en meilleur état que ce qu'on pouvait craindre cette nuit".

Avec la fumée noire au-dessus des toits blessés de Notre-Dame, c'est le coeur de Paris qui s'est effondré lundi soir. AFP / FRANCOIS GUILLOT

L'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, vécu comme une tragédie internationale, a été maîtrisé mardi à l'aube après douze heures de lutte des pompiers, et les dons ont aussitôt afflué pour assurer la reconstruction de l'édifice historique.

"Des vitraux explosés", la flèche en tombant qui "a fait un trou au-dessus du chœur" : on a l'impression "d'un bombardement", décrit Philippe Marsset, le vicaire général de l'archidiocèse de Paris, parmi les premiers à être entrés dans la cathédrale après l'incendie. "Cela fait 850 ans que cette église est construite, elle a résisté aux guerres, elle a résisté aux bombardements, elle a résisté à tout", se désole ce religieux ordonné prêtre dans cette cathédrale il y a 31 ans. En pénétrant en pleine nuit, à peine l'incendie maîtrisé mais alors que des foyers brûlent encore, "on a l'impression d'être devant un bombardement", explique-t-il. "D'abord tout est noir et il y avait dans le fond, la grande croix jaune qui était illuminée par des flammes. C'était impressionnant!", décrit celui qui a veillé toute la nuit "au chevet de Notre-Dame qui pleure". "Sur la droite de cette croix, il y a une statue de Marie (...) Elle est debout, vous avez la croix et notre Dame, là, au cœur de Notre-Dame", raconte-t-il.


(Lire aussi : Dégâts, reconstruction, cause : ce que l'on sait de l'incendie de Notre-Dame de Paris)



"Elle va rester debout"
Aux premières lueurs du jour, les portes ouvertes de la Notre-Dame dévoilaient une scène de désolation: en s'effondrant, le toit et la charpente ont jonché l'intérieur de la cathédrale de monceaux de débris calcinés. Les lances à incendie des pompiers continuaient à arroser l'intérieur du monument pour en refroidir les murs et empêcher toute reprise de feu, alors que, à l'horizon, les rougeoiements de l'aube rappelaient les lueurs des flammes, qui toute la nuit, ont ravagé la cathédrale.

Autour de l'église, dont les murs, les structures de pierre et certains vitraux ont résisté au sinistre, ils sont arrivés peu à peu, à pied ou en vélo. La même expression grave, la même émotion sur les visages de ces témoins du petit matin, venus voir par eux-mêmes et rendre hommage à un bâtiment à nul autre pareil.

Christophe Provot, 25 ans, étudiant en histoire de l'art et fervent catholique, a passé la nuit à tourner autour du bâtiment en feu, à prier, à chanter avec des inconnus partageant sa ferveur des cantiques et des chants religieux. "Je suis arrivé hier soir, vers dix heures, quand j'ai entendu à la télé qu'on n'allait peut-être pas parvenir à la sauver", dit-il, le teint pâle et les yeux fiévreux. "Je me suis dit: ce n'est pas possible, il faut que je voie ça de mes yeux. Avec une amie, nous nous sommes joints à des groupes de prière. Nous avons rencontré d'autres personnes. Ça unit, nous étions dans l'espoir", ajoute-t-il. "Et notre appel a été entendu : elle va rester debout. Regardez, ce matin, elle est toujours là. La toiture a disparu, les dégâts sont énormes, mais les murs ont tenu et c'est ce qui compte. Le jour se lève, et on voit qu'elle est en meilleur état que ce qu'on pouvait craindre cette nuit".

Pour le vicaire général, "ça n'est pas une petite église qui est abîmée, c'est le symbole de l'histoire de France et de Paris". "Cette église est tellement symbolique, c'est à partir de Notre-Dame que l'on compte les kilomètres, c'est le nombril de Paris". "On est tous sidérés, c'est plus que miraculeux, c'est héroïque parce que miraculeux, ça veut dire que c'est une intervention divine", estime-t-il, ajoutant que les pompiers "sont des héros".



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commentaires (1)

je comprends que au Liban les mots n'ont pas toujours le même sens et qu'ils soient utiliser toujours dans la démesure mais de là à parler de "miracle" j'y aurais adhéré si tout simplement la cathédrale n'avait pas brûlé

yves kerlidou

09 h 36, le 17 avril 2019

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Commentaires (1)

  • je comprends que au Liban les mots n'ont pas toujours le même sens et qu'ils soient utiliser toujours dans la démesure mais de là à parler de "miracle" j'y aurais adhéré si tout simplement la cathédrale n'avait pas brûlé

    yves kerlidou

    09 h 36, le 17 avril 2019

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